dimanche 29 juillet 2018

ECOUTER LA MUSIQUE PLEINEMENT

ECOUTER LA MUSIQUE PLEINEMENT !


La lecture de certains livres nous amène à une réflexion sur notre façon de vivre, de voir et percevoir les choses. C'est le cas de celui de Christophe André "la vie intérieure" qui demeure sur ma table de chevet et que je reprends de temps à autre, à l'instar d'un recueil de poésie qui nous ouvre des horizons hors du quotidien.

Je lui ai déjà consacré une chronique mais revient sur son propos relatif à notre façon d'écouter de la musique.

La musique est partout, mais quand l'écoutons-nous réellement, pleinement, exclusivement sans rien faire d'autre ?

Il n'est pas question des concerts où là évidemment notre attention est entièrement tournée vers les musiciens mais du quotidien où la musique accompagne nos faits et gestes.

Face à ce constat, je fais maintenant attention à réserver dans ma journée un moment plus ou mois long où je m'assieds confortablement et me consacre tout entièrement à écouter un disque.

Je me place à égale distance des enceintes, m'assure du bon réglage des graves et aigus, et le voyage peut commencer.

L'écoute n'est plus du tout la même et permet de découvrir des subtilités passées auparavant inaperçues. L'émotion ressentie est tout autre, plus profonde, plus pleine.

Je me rappelle l'enthousiasme d'une jeune femme venue me voir à la fin d'un concert et me disant : "La musique ça transporte !". Son regard était illuminé.

Eh bien, en avant pour ce "transport" chez soi, sous cette forme d'écoute attentive que l'on peut même décupler en fermant les yeux. Essayez, vous verrez, vous serez téléportés dans une autre dimension ! Le téléphone pourra sonner, l'on pourra vous parler, rien n'y fera, vos soucis seront à mille lieues, vous ne serez plus là.

J'entends déjà certains d'entre vous s'exclamer : "Mais il faut du temps !"

Je suis souvent surpris par cette remarque venant de personnes qui chaque soir se posent devant la télévision, comme s'il ne pouvait pas y avoir une autre activé que celle-ci en fin de journée ? Variez les plaisirs, votre vie intérieure n'en sera que plus belle.

Musicalement vôtre.




JC Togrège
29/07/2018

PS ma chronique initiale  : http://leschroniquesdejctogrege.blogspot.com/2018/04/livre-la-vie-interieure-christophe.html

samedi 28 juillet 2018

ENVIRONNEMENT /// L'HOMME SOUILLON - JC TOGREGE

L'HOMME SOUILLON
 



Partout du plastique, du béton
Des déchets, c’en est nauséabond.
En route pour un monde moribond
C’est le règne de l’homme souillon !

Partout, la Terre est maltraitée,
Des fonds marins saccagés
Jusqu’aux plus hautes cimes.
C’est le souillon qui tout abime.

Partout, il lacère la beauté
Dénature tout en enfant gâté,
Champion de la pollution
Au service de sa prétention.

Partout il convoite,  détruit, salit.
Des mers, il vide les fonds
Des forêts, il extermine la vie
C’est le grand prédateur souillon !

Partout, il s’arroge droit suprême
Sans voir qu’il court à l’abîme,
Mauvais rôle dans une pantomime
Le conduisant au dernier requiem.

Un règne funèbre pour un trublion
Créature fanfaronne, homme souillon !

JC Togrège
01/06/2016

jeudi 26 juillet 2018

CINE /// THE GUILTY : un trhiller passionnant et pas comme les autres !

THE GUILTY
DE GUSTAV MÖLLER
 

avec Jakob Cedergren, Jakob Ulrik Lohmann, Laura Bro...



En période de canicule, n'oublions pas qu'une salle de cinéma peut être la bonne solution, à condition d'y trouver un bon film en été !

Eh bien, ça tombe à pic, un thriller fort réussi est à l'affiche en ce moment avec The Guilty, un film danois pas comme les autres.

En effet, le spectateur se fait une partie du film dans sa tête car il ne voit pas les protagonistes de l'enlèvement, il n'entend que leur voix !

Malgré cela, nous sommes tenus en haleine pendant 1h30.

" Le 112, j'écoute !"



Tout se passe dans un centre d'appels de la police, un policier reçoit un appel téléphonique d'une femme terrifiée qui vient d'être enlevée. Ah oui, l'on connait cela, pourriez-vous penser ! Pas du tout, car tout se passe au téléphone avec un scénario imprévisible jusqu'à la fin.


L'on suivra avec une angoisse grandissante l'histoire de ce rapt, tout en découvrant parallèlement,petit à petit, l'histoire personnelle du policier.

Le réalisateur, dont c'est le premier film, réussit à nous passionner pour ce récit  au pari réussi de se dérouler en huis clos et en temps réel. L'interprétation de Jakob Cedergren contribue largement à cette réussite.

Alors, envie d'un thriller haletant, intelligent et psychologique qui met votre imagination en éveil ?

Cinéphilement vôtre

JC Togrège
27/07/2018






                                                                            

mercredi 25 juillet 2018

LIVRE /// L'EQUATION AFRICAINE - YASMINA KHADRA : Un style bien à lui !

L'EQUATION AFRICAINE
YASMINA KHADRA



Retrouver le style d'un auteur qu'on apprécie, c'est comme rentrer chez soi après les vacances. L'on a aimé le dépaysement, la découverte d'autres lieux, néanmoins l'on est content de réintégrer son environnement, de retrouver ses marques.

Déconstruction de ma PAL oblige, c'est ce qui m'est arrivé avec grand plaisir en retrouvant l'écriture de Yasmina Khadra que d'aucuns critiquent et qualifient d'ampoulée.

Il est certain qu'il est  à cent lieues de l'écriture minimaliste, resserrée tant en vogue en ce moment et qui triomphe dans des romans de 150 à 200 pages. Et d'ailleurs, rien n'empêche d'aimer les deux !






Chez cet auteur, le récit est émaillé de descriptions et de métaphores qui se heurtent à  une lecture rapide. Pour qui aime les mots, c'est un bonheur car il y a du vocabulaire que l'on ne retrouve pas partout, le tout sans excès. J'avoue m'être tourné quelques fois vers le dictionnaire, ce que je vois comme une forme d'enrichissement.

Quant au sujet, c'est l'Afrique avec le décalage de vue d'un Occidental plongé dans un pays, une culture, des tourments qu'il ne connait pas,  si ce n'est à travers des préjugés ou des a priori.

Kurt, le personnage principal, est un médecin en plein deuil qu'un ami emmène en mer vers les Comores pour lui changer les idées. Rien ne se passera comme prévu, car ils seront enlevés par des pirates pour être rançonnés. C'est le sujet des otages occidentaux que l'on connait malheureusement.

Ce qui est bien dans ce récit prenant, c'est l'absence de manichéisme. L'un des pirates, une brute très antipathique, nous apparaîtra subitement sous un angle différent quand on apprendra qu'il publia dans sa jeunesse un recueil de poésie. Qu'est ce qui fait qu'un individu puisse alors glisser vers la violence et les massacres ? Rien n'est si simple qu'il n'y paraît.
Il en est de même pour Kurt avec ses certitudes qui volent en éclat quand il se retrouve confronté à la dure réalité d'être un prisonnier maltraité, qui ne doit de rester en vie que par la valeur marchande qu'il représente.

Extraits :

"Devant nous, la file de rescapés se traîne comme elle peut, un balluchon sur la tête, un bébé sur le dos, me livrant en vrac la hideur d'un monde dont je ne mesurais guère l'infamie et auquel, à aucun moment de ma vie, je ne m'étais préparé. Un monde où les dieux sans miséricorde n'ont plus de peau aux doigts à force de s'en laver les mains. Un monde sisyphin livré à la lâcheté des hommes et aux ravages des épidémies, avec ses supplices, ses escalades et ses guet-apens, et ses contingents de morts vivants nomadisant à travers mille tourments, l'espoir crucifié sur le front et l'échine croulante sous le poids d'une malédiction qui ne décline ni ses codes ni son nom."

"Après le souper, nous remontons sur le pont. Un brouillard haillonneux tente d'emmitoufler le voilier, mais ses étreintes filandreuses s'effilochent sous le vent de la course et forment une sorte de voûte instable et spectrale au-dessus de nos têtes."

Bonnes et belles lectures estivales

JC Togrège
25/07/2018










lundi 23 juillet 2018

LIVRE // L'AUTRE MOITIE DU SOLEIL - NGOZI ADICHIE - La guerre du Biafra

L'AUTRE MOITIE DU SOLEIL
CHIMAMADA NGOZI ADICHIE
 

 
Je poursuis dans ma bonne résolution de l'été de réduire la taille de ma PAL (Pile-à-lire) !

Celui-ci s'y trouve depuis environ 8 mois. Je l'avais acheté après avoir lu un roman magnifique  ("Americanah" *) de  cette femme auteur du Nigéria.
 
J'y ai retrouvé son souffle romanesque tout au long des 650 pages (en livre de poche) où elle nous retrace la guerre du Biafra, cette région du Nigéria qui fit sécession en 1967.
 
Le Biafra ? Enfant, c'est un nom que j'ai connu par le journal télévisé avec des images terrifiantes d'enfants noirs squelettiques au gros ventre. La famine sévissait, je découvrais comme le monde pouvait être horrible.




Dans ce gros roman, à travers la destinée de deux sœurs jumelles, Olanna et Kainene, la romancière nous raconte cette guerre, de ses origines jusqu'à sa conclusion, trois ans après, avec la victoire du Nigéria et la fin de la jeune république du Biafra

Ces deux sœurs issues de la bourgeoisie du pays ne se ressemblent pas et ont un caractère très différent. L'une s'éprendra d'un intellectuel engagé dans la construction du Biafra, tandis que l'autre s'énamourera d'un journaliste anglais. Elles s'éloigneront l'une de l'autre puis se retrouveront lors de la guerre. De nombreux autres personnages sont également bien campés et captivants.

Notre lecture passe de chapitres concernant le début des années 60 à d'autres sur la fin des années 60, par alternances successives. Le récit s'éclaire alors au fur et à mesure.

J'aime ces longs romans où il y a de l'intrigue, du romanesque, des personnages auxquels s'attacher, ces romans où l'on apprend quelque chose et où l'on réfléchit en même temps.

Extrait :

"Le monde s'est tu pendant que nous mourions."

" Une mère était assise par terre avec deux enfants allongés à ses côtés. Olanna aurait été incapable de dire leur âge. Ils étaient nus : les globes tendus qu'étaient leurs ventres n'auraient pas tenu dans une chemise, de toute façon. Leurs fesses et leurs poitrines tombaient en plis de peau chiffonnée. Sur leurs têtes, des touffes de cheveux roussâtres. Les yeux d'Olanna croisèrent le regard fixe de leur mère, et Olanna les détourna vivement. Elle chassa une mouche de son visage et songea que toutes ces mouches avaient l'air en pleine santé, vivantes, florissantes."

Une belle réussite ! 



JC Togrège
23/07/2018

PS Chronique de "Americanah" : http://leschroniquesdejctogrege.blogspot.com/2017/09/livre-americanah-chimamanda-ngozi.html


jeudi 19 juillet 2018

CINE /// WOMAN AT WAR : la très bonne surprise de l'été !

WOMAN AT WAR
DE BENEDIKT ERDINGSON
               
Avec Halldora Geirhardsdottir, Jóhann Sigurðarson, Davíd Thór Jónsson
 
 
Non, ne vous fiez pas au titre qui pourrait faire penser à un film de super héros commercial (ou plutôt super héroïne), car nous ne sommes ni du côté de Rambo ni de celui de Super Woman !
D'ailleurs, nous avons vu ce film dans une salle d'art et essai, ayant la chance pour quelque temps encore d'avoir ce type de cinéma à Reims.
Cette femme en guerre, Halla, qui se fait appeler "la femme des montagnes" est une révoltée écologiste qui passe à l'action, comme un citoyen ordinaire pourrait le faire quand il se met en colère pour défendre sa terre.
 
 
Sa terre, c'est l'Islande (qui est admirablement filmée mais pas du tout comme des images pour catalogue de vacances !) qu'elle voit menacée par l'industrie de l'Aluminium. Alors pour faire capoter une négociation économique avec des Chinois, avec son arc et beaucoup d'ingéniosité, elle fait tomber des pylônes électriques.
A sa "croisade", va venir s'interférer une demande d'adoption faite il y a quatre ans et qui aboutit enfin alors qu'elle n'y croyait plus...
Enfin, un film inattendu, riche dans ses thèmes, qui surprend, qui n'est pas filmé comme les autres, qui sait mêler de l'humour à une réflexion politique et écologique. De plus, cette femme nous touche aussi avec son désir d'être maman.
Un petit indice novateur ? Les musiciens et chanteuses ukrainiennes de la bande originale sont visibles à l'écran, s'intégrant au récit .

Et puis, ce film nous parle car ne sommes-nous pas nombreux à nous indigner de la façon dont on traite notre environnement, le développement économique étant l'argument massue des industriels et politiques ? Eh bien, cette Halla, citoyenne ordinaire, va se fâcher !

C' est la bonne surprise de l'été, en espérant que le bouche à oreille permettra au public d'aller à la rencontre de ce film islandais.
Cinéphilement vôtre
 
JC Togrège
19/07/2018

PS Un seul regret ! Pourquoi les distributeurs n'ont-ils pas traduit le titre en français ?
 

 

 
                            

 

mardi 10 juillet 2018

LIVRES /// NUL NE GUERIT DE SON ENFANCE

FRAPPE-TOI LE COEUR
AMELIE NOTHOMB

"Ah ! frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie.
C'est là qu'est la pitié, la souffrance et l'amour "


Alfred de Musset


Le mois de juillet, cela sonne pour moi comme le retour des concerts classiques (avec le festival des Flâneries musicales rémoises) et la lecture du roman Amélie Nothomb de l'année précédente.

Pourquoi celui de l'année précédente ? Car c'est souvent l'époque où il sort en version bon marché à France Loisirs et que son format s'insère bien dans ma pochette du "flâneur musical".

Quant au lien entre la lecture et le festival, il s'explique par le fait qu'il faut arriver selon les lieux entre 1h à 2h avant le concert pour être bien placé. Comment mieux utiliser ce temps d'attente qu'en lisant ?






Le sujet de ce conte c'est la jalousie maternelle. Une très belle jeune femme qui vit par l'admiration que les autres lui vouent découvre avec horreur que son bébé est magnifique et qu'il accapare l'attention de tous. Elle en devient jalouse et n'accorde aucun amour à cet enfant qui en souffre.
Comment concevoir que sa mère ne l'aime pas, d'autant qu'elle n'a pas le même comportement avec son frère et sa sœur ?

Comme l'a chanté Jean Ferrat "Nul ne guérit de son enfance"....

https://www.youtube.com/watch?v=bTYApkseLAQ

L'on retrouve avec plaisir le style fluide, épuré et élégant de la Dame au chapeau dans un récit très original.

Extrait :

" A 11 ans, Diane sentit son univers s'effondrer. Jusqu'alors, si elle avait pu tenir, c'est parce qu'elle croyait sa mère inconsciente de sa souffrance. Et là, elle découvrait que dans la version maternelle, c'était elle la coupable de l'absence de tendresse qui lui était adressée. L'accusation de jalousie relevait du comique, comparée à celle-là. Comment allait-elle continuer à vivre, étouffée qu'elle était par le sentiment d'une injustice démentielle?"

Hasard de lecture, il me fut conseillé "Muette" d'Eric Pesson qui traite également de cette absence d'amour destructrice. Il s'agit d'une étude psychologique remarquable d'une ado en désarroi qui fugue pour fuir sa famille. C'est brillamment écrit et terriblement triste. Ce qui me ramène encore à la chanson incontournable de Jean Ferrat !


Ces deux lectures se complètent, se répondent sous deux formes différentes mais avec ce même sujet du désamour familial. Et alors, l'on se dit que c'est une chance extraordinaire d'avoir vécu son enfance au sein d'un foyer aimant.



Extrait :

"Faire confiance, Muette ne peut pas, ne sait pas. Les apparences trompent tellement. La main tendue dissimule souvent une serre. Muette boutonne ses gilets jusqu'au col, elle se claquemure dès qu'on l'aborde, flaire le piège. Dans le doute, elle préfère se détourner qu'être capturée."

 Bonnes et belles lectures estivales



JC Togrège
10/07/2018

samedi 7 juillet 2018

LIVRE /// STEPHEN KING 22/11/63 : une lecture commencée, arrêtée et reprise un an après !

STEPHEN KING
22/11/63


Si une première rencontre ne fonctionne pas, une suivante peut être la bonne...

J'avais commencé ce roman de Stephen King, il y a un an puis l'avais arrêté au bout d'un tiers environ tout en le laissant sur ma PAL avec le marque-page.

Jack Epping, professeur d'anglais, grâce à une faille temporelle peut revenir en 1958. L'ami qui lui a révélé ce secret le convainc de tout faire pour empêcher l'assassinat de Kennedy survenu le 22 novembre 1963. Il lui faudra alors vivre plusieurs années dans le passé pour atteindre ce but. Jack est prêt à assassiner le tueur mais veut être sûr qu'il a agi seul et se met alors à le surveiller.

J'avais alors posé le livre.




Et puis, j'ai repris ma lecture là où je l'avais laissée et me suis laissé prendre par l'histoire d'amour du héros avec Sadie, une jeune bibliothécaire. Je m'étais arrêté juste avant leur rencontre.

Cette histoire va alors interférer avec la mission qu'il s'était fixée d'autant que le passé fait de la résistance et ne veut pas être changé. Et alors, le récit prend une tournure inattendue, passionnante et pleine de suspense.

A un moment, il m'a fallu revenir sur les premiers chapitres certains détails étant sortis de ma mémoire, ce qui fait que j'ai lu ce livre en zigzag.

Dans les années 80/90, j'étais un grand fan de Stephen King et puis m'étais lassé de ses productions, déçu notamment par le style "écrit à la va vite", c'est tout au moins l'impression que j'en avais. Et puis les sujets étaient moins originaux.

Stephen King lui même reconnait qu'à un moment il tournait à vide et que c'est un accident de circulation en  1999 qui lui avait redonné un second souffle alors qu'il avait pensé arrêter d'écrire.

Ce gros pavé de 900 pages est idéal pour les vacances !


Extrait "...Et autre chose encore. Les choix et les possibilités multiples de la vie quotidienne sont la musique au son de laquelle nous dansons. Ils sont comme les cordes d'une guitare. Pincez-les et vous créez un son agréable. Une harmonique. Mais commencez ensuite à ajouter des cordes. Dix cordes, une centaine de cordes, un millier, un million. Parce qu'elles se multiplient ! Harry ne savait pas ce qu'était ce grand son de déchirure liquide, mais moi je crois bien que je le sais : c'est le son de trop d'harmoniques créées par de trop nombreuses cordes.
Si vous chantez un contre-ut d'une voix assez forte et assez juste, vous pouvez faire voler en éclats un verre en  cristal. Si vous diffusez assez fort sur votre chaîne stéréo les notes harmoniques adéquates, vous pouvez faire voler une vitre en éclats. Il s'ensuit (pour moi, en tout cas) que si vous mettez suffisamment de cordes sur l'instrument du temps, vous pouvez faire voler en éclats la réalité."


Bonnes et belles lectures estivales

JC Togrège
07/07/2018