jeudi 31 août 2023

LIVRE /// SUR LA DALLE de Fred Vargas

SUR LA DALLE
FRED VARGAS


La sortie d'un nouveau "Fred Vargas", voilà un événement pour qui apprécie cette romancière  et ses polars pas comme les autres. 

Retrouver le commissaire Adamsberg et toute l'équipe, c'est comme retrouver des copains après une longue éclipse. Eh oui, le précédent roman c'était il y a déjà six ans.

Alors me direz-vous ? Cela vaut le coup ou non ? 

Ma réponse sera un peu à "la normande", pour dire que le lecteur que je suis y a trouvé du plaisir et de la frustration.

Mais voilà ce que c'est, quand un auteur nous habitue à du haut de gamme, toute baisse de régime amène des critiques. Eh oui, les lecteurs de Fred Vargas sont des lecteurs exigeants.


Commençons par ce que j'ai aimé avec une histoire qui surprend et tient en haleine avec toujours des rebondissements, des trouvailles. Il y est question de légendes et d'un fantôme.

Côté bestiaire, il y a un hérisson (histoire peu développée) et puis des puces sur lesquelles nous apprenons pas mal de choses. Le Commissaire Adamsberg est toujours "lunaire" avec cette fois-ci une dalle de dolmen où il ira "pelleter les nuages". 

Pas de nouvelles du chat de la photocopieuse, dommage ! Il est vrai que l'enquête est délocalisée puisque se déroulant en Bretagne.

Côté "frustration", je n'ai pas retrouvé autant de fantaisie et surtout de légèreté comme dans les précédents romans. Son travail de ces dernières années sur le drame environnemental en cours aurait-il laissé des traces ?

Ce que j'aime dans ses polars, c'est tout ce qu'il y a à côté de l'enquête, les interférences entre les personnages, les petites touches sociologiques, les réflexions sur la vie, autant d'éléments que je n'ai pas vus ici.

Pour ne pas être trop négatif, je dirai quand même que parmi la littérature "polar", cela reste de bonne qualité. Et puis Adamsberg est toujours là !

Bonne lecture !
J-C Togrège

lundi 28 août 2023

CINE : INDIANA JONES ET LE CADRAN DE LA DESTINEE

INDIANA JONES ET LE CADRAN DE LA DESTINEE
DE JAMES MANGOLD
avec Harrison Ford, Phoebe Walker-Bridge, Mads Mikkelsen


Un vieux cuir, un chapeau, un lasso, un sourire en coin, toujours prêt pour l'aventure, bien sûr il s'agit de l'inoxydable Indiana Jones.

 Alors pour qui a vu le 1er film dans les années 80 ("Les aventuriers de l'arche perdue", c'était en 1981 !), un nouvel opus correspond à un grand bol de nostalgie. 

Quel plaisir de voir Harrison Ford, octogénaire en pleine forme, dont la qualité de jeu est restée intacte ! Le personnage féminin (sa filleule jouée par Phoebe Walker-Bridge) se révèle à la hauteur du défi de se trouver face à un tel acteur.

Alors bien sûr, il y a des poursuites, de l'action, un brin d'émotion et de l'humour, sans oublier du second degré, en somme tout ce qui fait qu'il s'agit bien du héros que nous aimons tant.


Je ne raconterai pas l'histoire si ce n'est que cela reste crédible hormis une ou deux scènes exagérées, dont celle du pilotage d'un avion par un pré-ado qui n'en a jamais conduit. Mais l'on est loin des invraisemblances de nombre de films d'aventures de ces dernières années que je ne peux pas regarder.

Sachez que cela commence à 100 à l'heure dans une course poursuite sur un train et que ce rythme se poursuivra, avec juste un peu de "mou" dans le milieu du récit. Peut-être le film (2h30)  aurait-il pu durer un peu moins longtemps pour éviter cela ? 

Ne nous le cachons pas, c'est un bon film de divertissement et d'aventures dont le succès tient pour grande partie à la présence charismatique de Harrison Ford !

Chapeau Professeur Henry Jones !

Cinéphilement vôtre

J-C Togrège
28/08/2023

vendredi 25 août 2023

 DEUX LIVRES QUI PARLENT DE LIVRES MAIS PAS QUE...


Le hasard fait que j'ai lu deux livres qui se font écho, d'où cette chronique où je les associe.

Bien qu'ils soient différents dans leur style ou leur narration, l'amour de la littérature se retrouve dans chacun d'eux.


 

Le passeur de livres de Carsten Henn

C'est l'histoire de Karl qui, à 70 ans, continue de livrer des livres à domicile. 

C'est plus qu'un travail pour lui, c'est une manière d'honorer la littérature et de garder une vie sociale. Il connait tous ses clients et n'hésite pas à les conseiller. Faire se rencontrer un livre et un lecteur, quoi de plus beau ?

Karl va faire la connaissance de Sasha, une petite fille hardie de 9 ans, qui va décider de l'accompagner dans son parcours, quoi qu'il en pense. Une amitié va naître avec pour socle leur amour des livres.

Seulement voilà, la librairie pour qui il travaille considère que ce service n'est plus rentable


Une histoire tendre et sensible, avec des bons sentiments, qui fait du bien, tout en rappelant le rôle capital de la littérature dans la vie. Idéal en été pour voir le monde un peu plus beau qu'il n'est.


Ce que je n'ai pas su 
de Solène Bakowski

Hélène, enseignante, vit depuis 10 ans avec Paul Chevalier, écrivain à succès. Leur vie de couple semble harmonieuse jusqu'au jour où subitement Paul disparait en laissant juste quelques phrases sur une feuille.

Un an se passe puis Hélène apprend son décès dans un accident de voiture. Elle se rend à ses obsèques et va alors découvrir tout un pan de la vie de Paul qu'elle ignorait, comprenant qu'il s'est inventé une nouvelle identité lorsqu'il est est devenu écrivain.

Outre l'amour des livres et la passion d'un écrivain, un autre thème important se trouve dans ce récit. Connait-on vraiment ses proches ? 

Ce récit est à deux voix, d'abord celle de Hélène dont on suit les émotions à travers ce qui ressemble à une enquête pour comprendre l'homme qui partagea sa vie pendant tant d'années.

L'autre voix, c'est celle de Paul qui se livre avec honnêteté dans un texte où il explique ses agissements, ses lâchetés, ses motivations.

C'est un roman difficile à lâcher tant le récit est bien mené avec toute une palette de personnages bien campés. Je ferai un reproche, c'est d'avoir attribué "Chez Laurette" à Michel Fugain alors que c'est un tube de Michel Delpech. Quitte à évoquer une chanson qui a marqué un personnage, autant ne pas trébucher ainsi. L'autre référence musicale est "A lover's concerto" de Sarah Vaughan que j'ai écoutée pendant la rédaction de cette chronique.

Bonnes lectures estivales

J-C Togrège
25/08/2023

vendredi 4 août 2023

Le Brontofourmi de J-C Togrège

 LE BRONTOFOURMI
de J-C Togrège


Un simple morceau de bois avait suffi pour que l'imagination de l'enfant se mette en marche avec la naissance du "Brontofourmi  Galapia". Devenu adulte, il lui est resté fidèle.

Cette personne me l'a montré, ce qui m'a inspiré le texte suivant.


Le Brontofourmi


Taïaut, taïaut, taïaut

Quel est donc ce fléau ?
Tremble la fourmilière
En avant, en arrière
Vite, fuir cet endroit
Où chacune est une proie.
V’là le Brontofourmi
Monstre venu tout droit
Du Paléolithique.
Souffle un vent de panique !


Taïaut, taïaut, taïaut
Quel effrayant assaut !
Claironne l’Hallali
Pour le peuple Fourmi.
Leur plus grand ennemi 
C’est le Brontofourmi.
Il aspire, engloutit
Ecrase, anéantit
Toutes ces travailleuses
Pour lui si savoureuses.

Taïaut, taïaut, taïaut
V’là le Brontofourmi !

J-C Togrège
03/08/2023