vendredi 23 février 2024

LA GRENOUILLE QUI NE SAVAIT PAS QU'ELLE ETAIT CUITE de Olivier Clerc

LA GRENOUILLE QUI NE SAVAIT PAS QU'ELLE ETAIT CUITE
OLIVIER CLERC


Comme vous le savez, j'aime la lecture plurielle, nous permettant de passer de romans faciles à des œuvres plus complexes, d'auteurs connus à d'autres méconnus ou oubliés. L'éclectisme permet de ne pas s'enfermer dans un schéma de pensée, dans un confort fait d'habitudes.

En parcourant les allées d'une médiathèque, je suis tombé sur un ouvrage mis en avant par une bibliothécaire : La grenouille qui ne savait pas qu'elle était cuite… et autres leçons de vie d'Olivier Clerc.

C'est un livre composé d'allégories amenées à nous faire réfléchir.

L'auteur nous invite à rester conscients, en éveil, à penser par nous-mêmes à travers sept fables, ma préférée étant celle qui donne le titre au livre et dont voici le texte ci-dessous :

"Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager.

La température commence à grimper. L'eau est chaude. C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille, mais elle ne s'affole pas pour autant, surtout que la chaleur tend à la fatiguer et à l'engourdir.

L'eau est vraiment chaude, maintenant. La grenouille commence à trouver cela désagréable mais elle est aussi affaiblie, alors elle supporte, elle s'efforce de s'adapter et ne fait rien.

La température de l'eau va ainsi continuer de monter progressivement, sans changement brusque, jusqu'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir sans jamais s'être extraite de la marmite.

Plongée d'un coup dans une marmite à 50 degrés, la même grenouille donnerait immédiatement un coup de patte salutaire et se retrouverait dehors."

Dans l'analyse qui suit cette fable, l'auteur alerte sur toutes les transformations nocives qui peuvent se mettre en place au fur et à mesure et auxquelles nous ne prêtons pas attention, car se faisant petit à petit.

C'est vrai pour l'environnement bien sûr avec la situation que l'on connait aujourd'hui, mais aussi pour les relations amoureuses ou amicales, la perte de valeurs dans notre société, etc.

Pour appuyer son propos, Olivier Clerc imagine quelqu'un qui aurait vécu dans les années 80 et qui découvrirait le monde d'aujourd'hui sans la transition des décennies. Ne serait-il pas déboussolé, ceci dit sans parler des transformations technologiques, de tout ce qui nous pousse vers le bas. S'il ne fallait qu'un exemple, prenons celui des émissions de téléréalité où les limites de la vulgarité sont sans arrêt repoussées.

Sans vouloir faire dans le passéisme ou le déclinisme (non, tout n'était pas mieux avant !), force est tout de même de constater que le monde tourne sans doute moins rond. 

Différents thèmes sont abordés avec les autres fables : la patience, la persévérance, la construction de l'individu, les épreuves nécessaires, l'éveil de sa conscience, le fait de penser par soi-même, etc.

S'agit-il d'un livre de développement personnel, de philosophie ? Un peu des deux vraisemblablement.

Bonne lecture

J-C Togrège
23/02/2024

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