dimanche 13 novembre 2016

CINE /// LE CIEL ATTENDRA


LE CIEL ATTENDRA
DE MARIE-CASTILLE MENTION-SCHAAR

avec Sandrine Bonnaire, Noémie Merlant, Clotilde Courau, Naomie Amerger, Zinedine Soudem

Bonjour amis du cinéma,

Par ce film, nous suivons le parcours de deux jeunes filles prises dans les filets de la radicalisation djihadiste  via Internet. Deux jeunes filles, en quête d’idéal, vont se faire piéger.

Pour Sonia 17 ans, après un départ manqué pour la Syrie, vient le moment où sa famille se mobilise pour la sortir de son embrigadement. Issue d’une famille mixte (mère européenne, père d’origine arabe), elle rejette tout, voyant le diable partout. Autant le père est abasourdi, en colère et se sent impuissant, autant la mère jouée par Sandrine Bonnaire ne lâche pas.

Quant à Mélanie 16 ans, sans lien au départ avec l’Islam, ce sont les étapes progressives de la radicalisation qui commencent par une conversation anodine sur internet, le fait de tomber amoureuse de celui qu’elle appellera son « Prince », et de perdre au fur et à mesure toute autonomie de réflexion. Sa mère jouée par Clotilde Courau ne s’apercevra que trop tard de la situation.

Ce film, proche du documentaire par certains aspects, ne mise pas sur des histoires romancées mais sur la présentation le plus objective possible de ce qui se passe chez ces jeunes filles prêtes à tout abandonner pour aller en Syrie. Elles sont persuadées d’avoir enfin les yeux ouverts, l’esprit libre, la conscience du mal partout présent en Occident, alors qu’elles ont perdu toute liberté de discernement.

La détresse des parents est très bien montrée à travers des ateliers de paroles auxquels ils participent et qui sont animés par Dounia Boujar où elle joue son propre rôle de Directrice du CPDSI (Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’Islam).

La force de la réalisatrice, c’est de s’être appuyée sur de nombreux témoignages de jeunes, ce qui fait que le film sonne juste. C’est joué et présenté avec sobriété, ce qui en rend la réflexion plus pointue.

Le hasard fit que dans l’émission « Salut les terriens », nous vîmes le témoignage d’une jeune femme, Henda Ayari, ex salafiste, expliquant l’enfer que fut le sien pendant de nombreuses années, qu’elle raconte dans son livre « j’ai choisi d’être libre »

Un film qui fait réfléchir sur un sujet tragique.

Cinéphilement vôtre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire