mardi 3 avril 2018

LIVRE ET CINEMA /// LE COLLIER ROUGE : JEAN-CHRISTOPHE RUFFIN

LE COLLIER ROUGE
JEAN CHRISTOPHE RUFIN



Alors que l'adaptation cinématographique signée Jean Becker vient de sortir en salle, je viens de plonger dans cette histoire humaniste écrite par Jean-Christian Rufin à partit d'une anecdote vraie  largement romancée et très prenante.

le 14 juillet 1919, un jeune paysan revenu décoré de la guerre va commettre un acte considéré comme une insulte à la nation. Il se trouve emprisonné en attendant d'être jugé.

L'on n'aura connaissance de ce qu'il a fait qu'à la fin du livre.



Son juge, ce sera un militaire de carrière, joué au cinéma par François Cluzet et que j'imagine bien dans le rôle. De suite, celui-ci va être intrigué par un chien au collier rouge qui aboie sans cesse aux abords de la prison. Ce chien, c'est celui de Morlac, l'homme emprisonné, qu'il a accompagné partout  à la guerre et à qui il voue une loyauté totale. Son rôle capital nous sera dévoilé au cours du récit.

Ce petit paysan partit d'abord à la guerre comme un bon "petit soldat" faisant son devoir avant un éveil de sa conscience politique par les livres et par le vécu de la boucherie. Et toujours, le chien sera à ses côtés.

Ce livre, c'est un huis clos entre deux hommes dans un contexte d'après-guerre difficile. L'un, en charge de juger, veut comprendre le comportement de l'autre qui dans un premier temps se fait taiseux et énigmatique.

L'écriture de Jean-Christophe Rufin est fluide, belle et émaillée de nombreux dialogues qui frappent juste.


Extrait

" - C'était lui, le héros. C'est ça que j'ai pensé, voyez-vous. Pas seulement parce qu'il m'avait suivi au front et qu'il avait été blessé. Non, c'était plus profond, plus radical. Il avait toutes les qualités qu'on attendait d'un soldat. Il était loyal jusqu'à la mort, courageux, sans pitié envers les ennemis. Pour lui le monde était fait de bons et de méchants. Il y avait un mot pour dire ça : il n'avait aucune humanité. Bien sûr, c'était un chien... Mais nous qui n'étions pas des chiens, on nous demandait la même chose. Les distinctions, médailles, citations, tout cela était fait pour récompenser des actes de bêtes."

Bonne lecture.

JC Togrège
03/04/2018







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