mardi 18 avril 2017

LIVRE /// CE QUE JE SAIS DE VERA CANDIDA - VERONIQUE OVALDE -

CE QUE JE SAIS DE VERA CANDIDA
 
VERONIQUE OVALDE
 

Dans un pays imaginaire d'Amérique du Sud, nous suivons la destinée de trois femmes d'une même famille : Rose (la grand-mère), Violette (la fille) et Vera Candida (la petite(fille). Toutes les trois aurons une fille "sans père", comme si c'était une prédestination pour cette famille. 

Ces femmes se débattent dans un monde violent où les hommes sont souvent présentés comme des agresseurs, des oppresseurs sûr de leurs droits à l'égard des femmes.

Pour rompre ce "mauvais sort" qui semble s'acharner sur sa lignée, Vera Candida fuira très jeune son île (Vatapuna, lieu inventé)  pour la grande ville. L'on y suit alors sa lutte pour s'élever et vivre dignement avec sa fille.

L'on retrouve dans ce livre les caractéristiques du style de Véronique Ovaldé : des chapitres courts, rythmés et colorés, des dialogues inclus dans les phrases qui s'allongent de fait.

Je déplore quelques facilités avec des termes crus que je ne trouve pas vraiment nécessaires.

Néanmoins, il est indéniable que l''on s'attache à ces portraits de femmes et au récit, même si dés le début on apprend que Vera Candida est atteinte d'une maladie incurable.


Extrait :

Quand on lui apprend qu'elle va mourir dans six mois, Vera Candida abandonne tout pour retourner à Vatapuna.
Elle sait qu'il lui faut retrouver la petite cabane au bord de la mer, s'asseoir sur un tabouret dehors et respirer l'odeur des jacarandas mêlée à celle, plus intime, plus vivante, si vivante qu'on en sent déjà pondre la fin, celle pourrissante et douce de l'iode qui sature l'atmosphère de Vatapuna. Elle se voit déjà, les chevilles sur le bord d'une caisse, les mains croisées sur le ventre, le dos si étroitement collé aux planches qu'il épousera la moindre écharde, le moindre nœud, le plus infime des poinçons des termites géantes."

Bonne et belle lecture

JC Togrège
18/04/2017

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