Il m’était venu en tête cette chanson « Mon p’tit
loup » de Pierre Perret, chanteur que j’apprécie pour la partie poétique de son œuvre, sans
doute moins lucrative que la partie licencieuse qui elle me laisse de bois, et qui à mon sens, participe plus d'une démarche commerciale. Et c'est dommage car cela occulte ses très belles chansons : "Le bonheur c'est toujours pour demain", "Quand le soleil entre dans ma maison"
T´en fais, pas
mon p´tit loup,
C´est la vie, ne pleure pas.
T´oublieras, mon p´tit loup,
Ne pleur´ pas
C´est la vie, ne pleure pas.
T´oublieras, mon p´tit loup,
Ne pleur´ pas
....
Tous les livres les plus beaux,
De Colette et d´Marcel Aymé,
Ceux de Rabelais ou d´Léautaud,
Je suis sûr qu´tu vas les aimer.
Alors bonne idée, il y avait longtemps que je n’avais
pas lu Marcel Aymé qui est un écrivain resté d’une grande fraîcheur. C’est cela
être lecteur, c’est avoir subitement l’envie de retrouver le style d’un auteur ! La Vouivre est une créature surnaturelle, jeune femme
d’une grande beauté, qui commande aux serpents, et ensorcelle les hommes. Mais
voilà qu’elle tombe amoureuse à son tour d’Arsène Muselier qui fut joué au
cinéma par Lambert Wilson. Les origines de ce personnage viennent d’une légende
celtique ancestrale.
Le récit se
passe dans le Jura entre les deux guerres, ce qui nous permet de nous plonger
dans cette époque essentiellement rurale, laborieuse et encore peu mécanisée,
ce temps où le mariage était aussi (et parfois avant tout !) une histoire
de regroupement de terres, d’agrandissement de propriété, cette époque de lutte
entre les anticléricaux et les curés. Il
y est aussi question d’une haine entre deux familles qui se transmet de
génération en génération.
Et tout cela, avec une teinte de surnaturelle grâce à ce personnage de la Vouivre et de ses serpents gardiens de son trésor.
Extrait :
« ... Elle porte sur ses cheveux un diadème orné d’un gros rubis, si pur que tout l’or du monde suffirait à peine à en payer le prix. Ce trésor, la Vouivre ne s’en sépare jamais que pendant le temps de ses ablutions. Avant d’entrer dans l’eau, elle ôte son diadème et l’abandonne avec sa robe sur le rivage. C’est l’instant que choisissent les audacieux pour tenter de s’emparer du joyau, mais l’entreprise est presque sûrement vouée à l’échec. A peine le ravisseur a-t-il pris la fuite que des milliers de serpents, surgis de toutes parts, se mettent à ses trousses et la seule chance qu’il ait alors de sauver sa peau est de se défaire du rubis en jetant loin de lui le diadème de la Vouivre. Certains, auxquels le désir d’être riche fait perdre la tête, ne se résignent pas à lâcher leur butin et se laissent dévorer par les serpents »
Je vous recommande aussi le film "La jument verte" (1959) de Claude Autant Lara avec un Bourvil dans un de ses meilleurs rôles, pour cette adaptation d'un roman de Marcel Aymé.
Vous souhaitant de belles lectures, bien à vous.
JC Togrège
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