mercredi 26 décembre 2018

CATHERINE POULAIN : LE GRAND MARIN : un livre encensé où j'ai peiné un peu

LE GRAND MARIN
CATHERINE POULAIN


La difficulté est là : Comment parler d'un livre quasi-unanimement encensé par tous et qui a reçu de nombreux prix ...alors que soi-même l'on a un peu peiné dans la lecture ?

Ne pas en parler du tout ?
Non car c'est un roman original avec un style bien particulier et qui mérite qu'on s'y attarde.
C'est une écriture avec du souffle, c'est indéniable.

Le sujet est peu banal également car il se situe dans le milieu de la pêche en Alaska. A travers Lili et sa quête d'une vie à vivre pleinement, j'ai découvert un environnement que je ne connaissais pas.

Mais alors ?



Lili, c'est cette Française qui a tout quitté pour rejoindre l'Alaska et y devenir pêcheur. Elle doit lutter, souffrir pour se faire accepter dans un milieu d'hommes. Sans se plaindre, elle va au bout de ses forces et parvient à être respectée. Son parcours est bluffant ! Elle veut vivre, voir le monde, ne pas sombrer dans la monotonie d'une vie confortable. L'on ne saura rien de sa vie d'avant.

Là où je me suis un peu perdu, c'est dans la répétition des scènes de pêche et du travail sur les bateaux. De même, j'avais du mal à distinguer tous les marins qu'elle côtoie. Pratiquement tous sont des durs qui de retour au port vont se saouler.  C'est un livre où l'on boit beaucoup, où l'on tue beaucoup de poissons et où la vie est laborieuse et incertaine.

L'histoire d'amour avec le "Grand Marin" a amené une respiration dans un récit âpre et dur.


J'ai été agacé par l'utilisation de mots ou de phrases en anglais d'autant qu'il n'y avait pas toujours de traduction. Cela commença dès la citation en exergue de Walt Whitman non traduite en français.
Sacrebleu, tout le monde ne parle pas la langue de Shakespeare !
Et en contrepied, je dirai "Uti non abuti *!'

Extrait :

" - Qu'est-ce que tu veux foutre à Point Barrow ?
- C'est le bout. Après y a plus rien. Seulement la mer polaire et la banquise. Le soleil de minuit aussi. Je voudrais bien y aller. M'asseoir au bout, tout en haut du monde. J'imagine toujours que je laisserai pendre mes jambes dans le vide.. Je mangerai une glace ou du pop-corn. Je fumerai une cigarette. Je regarderai. Je saurai bien que je ne peux pas aller plus loin parce que la terre est finie.

- Et après ?
- Après je sauterai. Ou peut-être que je redescendrai pêcher."


Bonnes et belles lectures

JC Togrège
26/12/2018

* User, ne pas abuser




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