dimanche 5 novembre 2017

MUSIQUE /// AUTOBIOGRAPHIE DE MICHEL POLNAREFF : Spèrme

Spèrme
Michel Polnareff
Autobiographie



Aussi incroyable cela soit-il eu égard à mon admiration pour le chanteur, j'ai attendu plus d'un an avant de lire l'autobiographie de Michel Polnareff parue en mars 2016.

A ma décharge, je dirai d'abord que j'ai déjà lu beaucoup de livres sur sa personne dont celui qu'il a co-écrit avec Philippe Manœuvre "Polnareff par Polnareff" et que je recommande à tous ses admirateurs.

Et puis, autant j'accepte tout musicalement de Polnareff, pour l'écrit c'est un peu différent. J'avoue que le titre qu'il a choisi m'a rebuté, même si j'en comprends le sens. N'étant pas le géniteur de son fils Louka, il a voulu dissocier le mot sperme du mot père et expliquer ce qu'il entend par être père, d'autant que le sien fut des plus pitoyables. Cela n'en fait pas pour autant un titre réussi.




Mais je savais bien que tôt ou tard j'en ferai l'acquisition. Dont acte !

Alors y a t'il quelque chose de plus dans ce livre que dans les autres ?

OUI !

Polnareff y aborde longuement l'intimité familiale de son enfance avec un père tyrannique et brutal qui faisait peur autant à son fils qu'à sa femme. L'un des chapitres de ce livre est intitulé " Etre tout le contraire de mon père". Un père qui le condamnait à de très longues heures d'études de piano chaque jour. Inutile de préciser qu'il aborde totalement différemment la paternité de son fils Louka à qui il a bien sûr offert une paire de lunettes blanches.

Extrait "Mon père m'a mené la vie dure et m'a refusé l'enfance. Il a toujours attendu de moi la perfection et je me suis ingénié à le satisfaire dès mes quatre ans : dix heures quotidiennes face au clavier. Avais-je seulement le choix ? Je n'ai pas le souvenir de m'être véritablement posé la question"

Ce qu'il y a de curieux dans cette lecture plus d'un an et demi après, c'est d'y lire ce qu'il dit d'un nouvel album pratiquement fini ... et qui n'est toujours pas paru à ce jour. L'une des chansons est consacrée à son fils, peut-être l'entendrons-nous un jour ?

Il y évoque aussi sa tournée à venir avec une mise en scène qui se révéla fabuleuse pour un concert plus rock et tonique que sa tournée de 2007.

Et puis, l'on y retrouve sa foi en la Musique, son respect pour le public, sa mégalomanie aussi, son amour des jeux de mots, son anticonformisme, sa jeunesse, son perfectionnisme, tout ce qui en fait un personnage attachant et hors norme à qui l'on pardonne beaucoup.

Toutefois, il y a une erreur que le flûtiste que je suis, est obligé de relever. Contrairement à ce qu'écrit Polnareff, ce n'est pas Jean-Pierre Rampal qui joue sur "Paris s'éveille" de Dutronc mais Roger Bourdin.

Extrait : "A 18 ans, j'avais peur de la vie. Je n'ai jamais eu peur de la mort. En fait, peut-être est-ce parce que je n'y crois pas. C'est comme si je n'étais pas concerné, et ce que n'allait pas m'arriver à moi. Je n'ai vraiment pas peur de la mort, mais quand elle se présentera, j'aimerais autant ne pas être là!"


Photo que m'a 'envoyée un ami de passage à Montluçon

Musicalement vôtre

JC Togrège
05/11/2017

1 commentaire:

  1. Comme quoi l'erreur est humaine,même si on s'appelle Polnareff. Vive Popol.

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