samedi 23 janvier 2021

LIVRE /// NE FAIS CONFIANCE A PERSONNE de Paul Cleave : Thriller et Alzheimer !

NE FAIS CONFIANCE A PERSONNE
PAUL CLEAVE



Je viens de découvrir cet auteur néo-zélandais avec ce roman de 2015 qui repose sur une idée originale.

Il s'agit d'un auteur de romans policiers à succès, Jerry Grey, qui, du fait de sa maladie d'Alzheimer, confond la réalité et la fiction. Ainsi, le voit-on s'accuser de meurtres qu'il pense avoir commis alors qu'il s'agit de crimes relatés dans ses livres.

De plus, alors qu'il est placé en institution, il fait des fugues à l'issue desquelles il a des trous noirs. La maladie pourrait expliquer cela, certes, mais pendant cette période des délits sont commis. 

Se pourrait-il que ce soit lui ? Qui est-il vraiment ?



Dans ses moments de lucidité, Jerry tente d'enquêter et s'interroge sur sa propre personnalité et son passé. Serait-il un meurtrier ?

Le récit se déroule avec une alternance de deux narrations au style différent, la première au présent et la seconde correspondant au journal appelé "carnet de la folie" rédigé par Jerry. 

Outre l'intérêt de l'intrigue, la description des ravages de la maladie sur la personnalité du romancier est intéressante. Le glissement lent mais inéluctable avec les souffrances morales que cela entraine, tant pour le malade que pour son entourage, est très bien présenté.

Force m'est de reconnaître que j'ai été tenu en haleine tout au long du roman.

Extrait " La femme sur la photo est la même que celle qui lui parle. Elle est assise sur un canapé, tenant une guitare, un grand sourire sur le visage. Et l'homme assis â côté d'elle est Jerry, le Jerry d'il y a un an, quand tout ce qu'il oubliait, c'étaient ses clés et occasionnellement un nom, quand il écrivait des livres et vivait sa vie. Ses pensées et ses souvenirs ont été déformés et avilis. Il retourne la phot. Au verso, il y a la mention : Le père le plus fier du monde."

Bonne lecture

J-C Togrège
23/01/2021

samedi 16 janvier 2021

BERNARD PIVOT : Une troisième chronique !

 BERNARD PIVOT


Ce sera ma 3ème chronique consacrée à Bernard Pivot dont la pétillance me charme toujours autant, cela remontant à mon adolescence lorsque je regardais "Apostrophe". 

Bien sûr, je n'ai pas manqué son dernier passage à "La Grande Librairie" lorsqu'il est venu présenter son roman " ... mais la vie continue" où il parle de la vieillesse avec malice. Il a insisté sur son bonheur du matin, à son réveil, d'être en vie ! Ne comptez pas sur lui pour entrer dans le grand âge en bougonnant avec le refrain du " c'était mieux avant" ! 

Il n'hésite pas à dire non plus ce qui l'exaspère le plus aujourd'hui : "L'impromptu est banni de la vie!"

Le face à face avec François Busnel fut savoureux tant l'on décelait de complicité entre les deux personnages unis par l'amour de la lecture.


A défaut d'avoir lu le dernier livre, je vais vous évoquer celui sortie en 2018 et co-écrit avec sa fille : Lire ! 

C'est un éloge savoureux de la lecture avec deux voix différentes, ce qui enrichit le sujet tant nous avons tous notre propre rapport aux livres.

Cela nous amène à comparer nos habitudes, rituels et souvenirs de lecture à ceux de deux passionnés qui expriment avec ardeur tous les bénéfices à côtoyer les mots.

Chacun y parle du bonheur à fureter dans une librairie, de leur fréquentation des dictionnaires, de leur manière de choisir un livre, de leur façon de ranger leur bibliothèque, de leur intérêt pour le roman, que des sujets passionnants pour tout lecteur.


C'est écrit sans pesanteur, sans vouloir donner de leçon mais avec l'enthousiasme de la passion et l'envie de la faire partager au plus grand nombre.

C'est vrai cela, comment imaginer une vie sans lecture ?

Bien à vous.

J-C Togrège
16/01/2021



mercredi 13 janvier 2021

CINE /// LE KID A 100 ANS

 LE KID A 100 ANS !


Après avoir vu le remarquable documentaire d'Yves Jeuland "Charlie Chaplin, le génie de la liberté", il allait de soi de regarder un film de Charlot.

D'ailleurs, il ne peut se passer une année sans que je ne me plonge dans la filmographie de ce réalisateur hors pair, et ce depuis mes 15 ans.

Notre choix s'est porté sur le KID qui fut tourné en 1921 et qui demeure un chef d'œuvre du 7ème art.

Il s'agit du 1er long métrage de Charlie Chaplin avec ce qui caractérise la force de son cinéma : l'art de réussir aussi bien dans les scènes drôles que dans le domaine émotionnel et sensible.


Une femme pauvre et seule, dans un moment d'accablement, abandonne son bébé que Charlot va recueillir, malgré sa misérable condition. 

Un sentiment très fort, fait d'amour et de complicité  va alors lier l'homme et l'enfant. Charlot est devenu le père du Kid !

C'est sans compter sur les services sociaux qui veulent placer l'enfant dans un orphelinat....

La scène de séparation est d'une telle émotion poignante qu'il est difficile de ne pas verser une larme. L'on voit dans le regard des deux personnages toute leur détresse et leur révolte.



Charlie Chaplin, absolument génial, partage la vedette du film avec un enfant, Jackie Coogan, qui est remarquable de bout en bout.  Edna Purviance y tient le rôle de la mère.

Comme souvent dans ses films, il y a également une dimension sociale avec la description de la pauvreté de l'époque que l'enfant Chaplin a bien connu. Quant à l'amour d'un parent (par les gênes ou par l'adoption), cela demeure universel.

Ce film muet est une véritable merveille !

Cinéphilement vôtre

J-C Togrège
13/01/2021


mardi 5 janvier 2021

LIVRE /// GISELE HALIMI : UNE FAROUCHE LIBERTE

 UNE FAROUCHE LIBERTE
GISELE HALIMI 
avec ANNICK COJEAN



Aurais-je lu ce livre s'il ne m'avait pas été prêté ? Sans doute non !

Aurais-je eu tort de ne pas le lire ? Oui !

Alors me direz-vous ? Pourquoi cette hésitation ?
Tout simplement parce que certaines féministes sont tellement dans la haine du masculin que cela caricature un mouvement important et au demeurant juste. Ici, rien de tel !

J'aurais eu tort car lire c'est aussi s'ouvrir aux autres et se confronter à des idées, ce qui mène à la réflexion.

Et puis, j'ai apprécié le ton passionné et combatif d'une femme de conviction, qui n'est pas pour autant tombée dans le dogmatisme.


A travers ces entretiens avec la journaliste Annick Cojean, Gisèle Halimi raconte son engagement en tant qu'avocate et féministe depuis 70 ans, mais aussi son enfance (en Tunisie qui était alors un protectorat français), son parcours, ses amitiés, son amour pour son métier, le tout avec une grande force. Le grand âge (93 ans) n'avait en rien affaibli sa verve.

Autant je connaissais son engagement féministe, autant j'ai découvert son action d''avocate dans le soutien des militants des indépendances tunisienne et algérienne. 

Ce livre nous permet de voir les considérables évolutions sociétales qui ont eu lieu depuis les années 1950.

Gisèle Halimi mentionne une phrase de René Char : " Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience". Nulle doute que cette citation peut s'appliquer à sa vie.

Bonnes et belles lectures tout au long de l'année 2021 !

J-C Togrège
05/01/2021 




samedi 2 janvier 2021

VOEUX 2021

 VOEUX 2021


Que 2021 mette fin à cette épreuve qui nous éloigne les uns des autres !

Que 2021 nous permette de nous revoir, de nous serrer les mains,
 de nous embrasser, sans crainte du lendemain !

Que 2021 nous rouvre tous les lieux dits non essentiels dont nous avons tant besoin !

Que 2021 soit une année musicale car les concerts nous sont indispensables !

Que 2021 soit une année poétique car les mots sont magiques
et rendent le monde plus léger !

Que 2021 soit une année nettoyée de ce virus maléfique !

Que 2021 soit une année de liberté !

Bonne et heureuse année !

J-C Togrège
01/01/2021