jeudi 24 mai 2018

POESIE /// JACQUES PREVERT

JACQUES PREVERT
UNE POESIE A RETROUVER



Il fut un temps où tout lycéen ou étudiant avait dans son sac au moins un recueil de Jacques Prévert. C'était souvent "Paroles", mais pas uniquement. Malheureusement, je ne pense pas qu'on puisse en dire encore autant de nos jours car l'on n'entend plus guère parler de Prévert, et c'est bien dommage.

Sa poésie populaire et anticonformiste a conservé toute sa fraîcheur

Pour célébrer le 40ème anniversaire de sa mort, il est paru en 2017 un coffret de 3 CD intitulé "Ces chansons qui nous ressemblent".

En réalité, il écrivit peu de chansons en tant que telles mais nombre de ses textes furent mis en musique, notamment par Joseph Kosma.




Voilà un beau chemin pour renouer avec ce poète !

Deux CD rassemblent les "chansons" dont des standards incontournables : " Les feuilles mortes", "Barbara" mais aussi des titres moins connus ("Je vous salis ma vie", "Vie de famille"). 

L'on y retrouve les artistes qui ont popularisé le poète : Yves Montand, Mouloudji, Les Frères Jacques, Juliette Gréco ainsi que d'autres qu'on n'attendait pas ici. C'est le cas d'Arthur H, Iggy Pop, et Bob Dylan.

Quant au 3ème CD, c'est la bonne idée car il s'agit uniquement de poèmes lus, sans aucun accompagnement musical. Se plonger dans la poésie avec des voix et des interprétations comme celles de Serge Reggiani, Jeanne Moreau, Simone Signoret, Annie Girardot, Charlotte Rampling, Brigitte Fossey etc., c'est un régal qui accapare toute notre attention.

Ce coffret m'a ramené vert l'incontournable recueil "Paroles" où j'y ai redécouvert certains poèmes que j'avais oubliés.

Bon séjour en Poésie !



https://www.youtube.com/watch?v=ix-0Duee3ps

JC Togrège
24/05/2018

dimanche 20 mai 2018

JE NE LIS PAS POUR PASSER LE TEMPS


Je ne lis pas pour passer le temps

 
Je ne lis pas pour passer le temps mais pour enrichir mon temps.


J’aime à lire des romans qui s’incrustent en moi et que je n’oublie pas dans les quelques jours voire les quelques heures qui suivent.
J’aime penser aux personnages, qu’ils soient comme des êtres de chair, que leur sort m’intéresse, me révolte, m’interpelle ou m’inquiète.

Je ne lis pas pour passer le temps.

J’aime lire pour apprendre, découvrir, m’ouvrir l’esprit, me confronter à d’autres modes de pensée,  remettre en question mes certitudes, mes a priori, être moins fermé aux autres.
J’aime lire pour vivre d’autres vies, voyager dans quantité de pays et d’époques passées ou à venir, simplement en tournant la page et en fermant les yeux.

Je ne lis pas pour passer le temps.

J’aime les écrivains et les respectent. Ils se dévoilent à nous, prennent le temps de réfléchir au sens de la vie et décrypte le monde. Ils augmentent la saveur de notre vie.
Ils nous apportent tellement, nous leur sommes redevables de tant d’émotions, de vibrations, de richesses qu’il est bien normal qu’ils y gagnent en immortalité.

Je ne lis pas pour passer le temps.

J’aime lire et sortir grandi d’un livre , avoir l’impression d’être plus intelligent après avoir côtoyé un esprit brillant. Même si ce n’est qu’illusoire, qu’est-ce que cela fait du bien d’avoir les neurones en pétillance ! J’aime l’enthousiasme que suscite le livre.

Je ne lis pas pour passer le temps.

Je lis car c'est une nécessité, comme il en va de respirer ou de s'alimenter. Il m'est tout simplement impossible de concevoir une journée sans ma dose de pages lues. Ce serait un jour amoindri, appauvri et terne, un jour incomplet.
J’aime à repenser à mon arrière grand-mère qui, alors que presque centenaire, s’acharnait à lire son journal à l'aide d'une loupe. Elle déchiffrait les mots un par un, mais continuait à lire car lire c’est vivre pleinement, c'est être présent au monde !

Je ne lis pas pour passer le temps mais pour enrichir mon temps.

 

JC Togrège
20/05/2018

 
PS Le titre de cette chronique est une paraphrase de la chanson du grand Jean Ferrat : "Je ne chante pas pour passer le temps"
PS 2  25/05/2018 : Texte écrit avec enthousiasme de retour de Belgique pour le prix Horizon auquel nous avons participé avec le comité de lecteurs de Bazancourt.

 

 

samedi 19 mai 2018

LIVRE /// CYRANO DE BERGERAC : Une pièce qui touche au génie !!!

CYRANO DE BERGERAC
EDMOND ROSTAND


Dans l'émission "La Grande Librairie", Jacques Weber a déclamé la tirade "Non, merci !" avec un tel talent que j'ai pensé comme une évidence  : "Il faut que je relise Cyrano de toute urgence !". Cela s'imposa à moi d'autant plus que le livre se trouvait dans ma PAL depuis un moment.

Autant je me rappelais bien la tirade du nez, autant j'avais oublié celle-ci qui est pourtant d'une grande profondeur et qui se termine par cette réplique  ": Fais tout haut l'orgueilleux et l'amer, mais, tout bas, dis-moi simplement qu'elle ne t'aime pas". C'est magnifique !

Et puis, quel comédien fabuleux que ce Weber qui, sans excès, sans sur-jouer (le risque avec ce type de tirade) a su nous livrer la profondeur du personnage de Cyrano et nous toucher immédiatement.


https://www.facebook.com/LaGrandeLibrairie/videos/vb.512305502130115/2140692665958049/?type=2&theater

Comment vous dire l'extrême plaisir que j'ai eu relire cette magnifique plume d'Edmond Rostand ? Comme j'aimerais le partager avec vous !

Cela touche au génie, je ne vois pas comment le dire autrement.

Les vers sont sublimes, l'histoire est passionnante (bien sûr on la connait tous, mais ce n'est pas grave, l'on y replonge) et le personnage de Cyrano est extraordinaire. Comment ne pas utiliser de superlatifs en parlant de cette œuvre, c'est là la plus grande difficulté.

Ainsi que l'a dit Weber, ce personnage a du panache !

J'ai relu cette pièce dans une édition Hachette de 1939 avec des illustrations de Pierre Lissac.

Ce livre appartint à mon grand-père paternel ce qui apporta un plus à ma lecture. Se dire que les mains d'un ascendant tinrent ce volume entre ses mains, qu'il dût y trouver du contentement, apporta une touche supplémentaire à ce moment. Et si les livres conservaient en eux les émotions de ceux qui les ont parcourus, ce serait beau, non ?

J'ai retrouvé également une autre pièce d'Edmond Rostand "l'Aiglon", que je ne connais pas et que je vais me hâter de découvrir.

Je l'attendrai debout et l'épée à la main


Bonne et belle lecture

JC Togrège
20/05/2018
Les livres sont nos amis pour la Vie !





mercredi 9 mai 2018

CHANSON /// LES LACS DU CONNEMARA : Les coulisses d'une chanson

LES LACS DU CONNEMARA
 
Paroles :Michel Sardou et Pierre Delanoë
Musique : Jacques Revaux





A quoi cela tient-il que certaines chansons traversent les décennies et soient connues de toutes les générations?

Quelle alchimie bizarre prévaut à un tel succès continu ?

La rencontre d'une mélodie et d'un texte devenus inséparables suffit-elle à expliquer ceci ?

Pourquoi une chanson plus qu'une autre rentre -t-elle dans le cœur et/ou la tête des gens ? Je ne parle pas ici des rengaines obsédantes dont on n'arrive pas se débarrasser, c'est autre chose !



Qu'on l'aime ou non, c'est le cas de ce titre de 1981 de Sardou qui est aussi bien chanté par les enfants (les Kids United en ont fait une reprise en 2017, ce qui assure une relance de renommée chez les plus jeunes) que par les anciens dans les maisons de retraite.

Certes, l'on n'est pas ici dans le registre provocateur du chanteur mais dans celui qui se veut largement plus consensuel.

En connait-on pour autant les paroles ?



Il m'en revient spontanément quelques bribes ""Terres brûlées au vent", quelques phrases aussi "Maureen a plongé  nue dans un lac", "Maureen a dit oui", "La folie ça se danse !"  et bien sûr "Là bas au Connemara"... mais guère plus.

Jusqu'à récemment, je n'avais pas compris qu'il y était parlé d'un mariage. C'est dire l'importance de la sonorité des mots qui l'emporte sur le sens même, la musique et l'orchestration y contribuant largement.

Reconnaissons que ce titre a eu le mérite de nous faire connaître une région d'Irlande, ce qui est amusant quand on songe que l'idée première était de parler d'Ecosse.

Michel Sardou a raconté l'origine des "Lacs du Connemara". Pierre Delanoë et Jacques Revaux s'étaient rendus chez le chanteur pour écrire de nouvelles chansons. Le synthé de Revaux avait mal supporté le voyage et quand il en a joué, le son émis leur fit penser à la cornemuse. Cela donna l'idée d'une composition sur l'Ecosse.

Mais voilà, ils ne trouvèrent pas de documents touristiques sur l'Ecosse mais sur l'Irlande. Qu'à cela ne tienne, la cornemuse est un instrument qui se pratique dans les deux pays. Et comme Connemara ça sonnait bien, la chanson pouvait naître.

Ce qui est amusant en lisant le texte, c'est qu'on peut penser que l'idée de l'Ecosse resta tout de même sous-jacente en eux, avec ce qui peut ressembler dans les paroles à une évocation du monstre du Loch Ness qui, comme nous le savons tous, joue à cache à cache dans un lac écossais et non irlandais...

" On y croit encore aux montres des lacs qu'on voit nager certains soirs d'été et replonger pour l'éternité"

Alors qu'aucun des trois n'avait jamais mis les pieds dans cette région, trente ans plus tard, Michel Sardou reçut de l'ambassadeur d'Irlande, les "Clefs du Connemara" pour le remercier de la notoriété que la chanson fit rejaillir sur le Connemara.

Musicalement vôtre

JC Togrège
09/05/2018


dimanche 6 mai 2018

LIVRE /// DES NOEUDS D'ACIER DE SANDRINE COLLETTE




DES NOEUDS D’ACIER

DE SANDRINE COLLETTE



Suite à ma lecture de "Six fourmis blanches", je publie ma chronique écrite en 2014 consacrée au  premier roman de Sandrine Collette.
 

Les amateurs de thriller et de polar seront séduits par ce roman qui devient captivant passé les 50 premières pages. Le récit décolle alors complètement et nous plongeons dans l’horreur !

L ’on se croyait dans du déjà lu, une histoire classique d’un homme sortant de prison, voulant se venger de son frère et retrouver sa petite amie. Jusque là rien de très original si ce n’est que ce Théo va tomber dans un piège et devenir l’esclave, au sens strict du terme, de deux vieux  cinglés dans un lieu isolé, en pleine montagne. 

Il sera enchainé dans une cave, traité comme un chien (d’ailleurs ses geôliers l’appellent le « chien ») et devra s’acquitter de toutes les sales besognes inimaginables. Rien ne lui sera épargné : les coups, les tortures psychologiques, le rabaissement au rang d’animal, les longues heures de travail.

 
 
Extrait : « Nul besoin d'un miroir : mes doigts suffisent à me renvoyer une image terrifiante. Je ne suis plus qu'un reste d'humanité. Une entité qui ne pense qu'à manger, boire et dormir, à éviter les coups, et à se relever le lendemain. Les vieux avaient raison. Je ne vaux pas beaucoup plus qu'un chien. Je ne suis même pas affectueux. Je suis de la race de ces bêtes galeuses qu'on attache au bout d'une chaîne et que personne ne veut plus caresser. Ce que je suis devenu c'est aux vieux que je le dois. Toute ma souffrance et toute ma déchéance, ce sont eux qui les ont faites. J'espère de toutes mes forces qu'il existe quelque chose au delà qui pourra me venger. Au nom de la haine qui me sera restée jusqu'au bout, même sans force, et sans volonté. Un peu de justice. »

 Alors qu’au départ le personnage est plutôt antipathique, on rentre en empathie avec lui de par toutes les souffrances qui lui sont infligées. L’on espère qu’il parviendra à échapper à ce cauchemar car il conserve en lui l’espoir infime de pouvoir s’évader.

 C’est un livre sur la déchéance, la séquestration, la déshumanisation.

 En terme de filiation de récit, cela lorgne un peu du côté de « Misery » de Stephen King.

Le style est percutant et convient parfaitement à la montée de l’angoisse. Et puis la narration renforce ce sentiment car écrit comme un journal et présenté comme un fait divers réel.

 Extrait « Parfois j'ai encore du mal à croire qu'il y a des hommes assez fous pour en arriver là ; et pourtant j'en ai vu défiler, des détraqués, en vingt ans d'expérience. Tous m'ont prouvé, les uns après les autres, que les histoires vraies dépassent l'imagination dans ce que l'homme peut avoir de déséquilibré et de dangereux. »

Tout semble si réaliste et crédible qu’une fois le livre terminé, je me suis jeté sur internet pour en avoir le cœur net. Je ne vous dirai pas le résultat de cette recherche... Alors vrai fait divers ou pas ?


Ce livre, qui est un premier roman, a obtenu le « grand prix de littérature policière 2013 » et « le prix des lecteurs 2014 »


 Je vous souhaite de belles lectures.
 


JC Togrègeµ05/10/2014
 
 

 






LIVRE /// SANDRINE COLLETTE : SIX FOURMIS BLANCHES

SIX FOURMIS BLANCHES
SANDRINE COLLETTE



Cela fait déjà trois ans que j'ai lu le 1er roman de Sandrine Collette "Des nœuds d'acier" dont le récit est toujours bien ancré en moi.

Alors que tant d'autres thrillers se sont effacés de ma mémoire (comme pour ne pas m'encombrer inutilement, allez hop au suivant !), celui-ci est toujours là avec ce personnage devenu l'esclave de deux frères bas du plafond dans une forêt implacable.

En parcourant la médiathèque, sans savoir ce que je voulais emprunter, mon regard glissant sur les livres, je suis tombé sur  "Six fourmis blanches", qui est le 3ème titre de la romancière.

Cela c'était mercredi dernier, et me voilà ce matin à vous en parler, car ce livre m'a happé.




Sandrine Collette a cette force de raconter des histoires hors du commun qui demeurent toujours crédibles au fur et à mesure de la montée de la tension. Et pourtant, elle n'épargne guère ses personnages, les fait souffler, souffrir, aller au bout de leurs forces, sans que cela ne paraisse invraisemblable. Cette fois-ci, ils se confrontent, se heurtent, sont malmenés par un personnage bien plus fort qu'eux : la Montagne !

Car cela se passe dans les montagnes d'Albanie avec deux histoires en parallèle :

Il y a celle de Mathias, le sacrificateur de chèvres. Dans une région soumise aux superstitions, il est celui qui a le "don", celui de conjurer le mauvais sort en sacrifiant des chèvres qu'il jette du haut de la montagne. Attention, il faut que ce soit la bonne chèvre, le choix est ce qui lui demande le plus de concentration !

L'autre histoire, c'est celle de Lou qui part en randonnée en montagne avec 5 autres jeunes gens et pour guide l'énigmatique et taiseux Vigan. Ce qui devait être une partie sportive un peu rude pour des citadins pas vraiment sportifs devient vite une lutte pour la survie car une tempête de neige survient et les égare.

Je ne vous dirai pas comment les deux récits se rejoignent, si ce n'est que je n'ai rien vu venir.

Outre le sens de la narration et cette capacité à mettre ses héros en pleine terreur physique et psychologique, c'est un livre bien écrit avec des dialogues (mais pas trop) qui sonnent justes. L'on croit à ces personnages qui sont dans la lutte et l'introspection alors que leur existence peut basculer et finir.

Extrait : "Le mal suinte de ce pays comme l'eau des murs de nos maisons tout le long de l'hiver. Enraciné en nous, telle une sangsue fossilisée sur une pierre. C'est ce que disait mon grand-père, et avant lui son père, et le père de son père : depuis toujours ces montagnes sont maudites. Qui se souvient que quelque chose de beau y ait été conçu, s'y soit développé ? Que de contreparties à notre présence, ici que de compromis pour nous donner, parfois, le sentiment de bien vivre. Les vieux répètent à l'envi que les mauvais esprits ont choisi cet endroit pour venir mourir, qu'ils y agonisent des années durant, crachant des imprécations sur nos roches et nos forêts malignes. Nous sommes de trop dans ces vallées, nous en payons le prix fort. Nous aurions dû abandonner ces terres où nous n'avons jamais été les bienvenus. Si seulement nous étions raisonnables. (...)"

Un beau moment de plaisir littéraire !

JC Togrège
06/05/2018

PS ci-dessous ma chronique consacrée à son premier roman : "Des nœuds d'acier"

http://leschroniquesdejctogrege.blogspot.fr/2018/05/des-noeuds-dacier-de-sandrine-collette.html

mardi 1 mai 2018

LIVRE /// SHANGRI-LA - MATHIEU BABLET : un roman graphique de science-fiction

SHANGRI-LA
MATHIEU BABLET




Je vais me hasarder à vous parler d'un genre que je ne connais pas, le roman graphique, et essayer de ne pas trop dire de bêtises.

Mais n'est ce pas cela un lecteur ? Celui qui, en aventurier immobile, s'aventure dans des "terres inconnues", quittant le confort de son format habituel de lecture pour en aborder un autre ?

N'est-ce pas agréable d'être "dérangé" ?

N'est-ce pas surtout le meilleur moyen de s'ouvrir à des horizons différents, de découvrir d'autres formes de narration, d'autres auteurs ?





Certes, cela aide quand une main initiée vous tend un titre de qualité, pensant que cela pourrait vous séduire. L'aventure peut commencer !

Qui dit "roman graphique" sous-entend qu'une grande partie du récit passe par les dessins, ce qui peut dérouter un lecteur classique tel que je suis. D'ailleurs, j'ai dû m'y rependre à deux fois avant de rentrer dans l'histoire et d'y trouver mes repères. Cela m'a demandé une grande attention, comme pour tout ce qui est nouveau et inhabituel.

L'absence de textes pendant plusieurs pages désoriente et oblige à observer les images pour en comprendre les enchainements. Ma difficulté principale fut d'identifier facilement les traits des personnages qui pour moi se ressemblent un peu trop.

Hormis cette réserve sur la représentation des protagonistes, le graphisme est très soigné et fourmille de détails, ce qui en fait un très bel "album".

Nous sommes dans un futur où l'homme, après avoir saccagé sa planète, a trouvé refuge sur une station spatiale surpeuplée dirigée par une grande entreprise. Il n'y a plus de projet politique, plus de religion, rien d'autre que le travail pour consommer toujours plus, avoir le dernier gadget à la mode.

L'individu est manipulé par un conseil d'administration lointain qui répond à ses besoins, et tant pis si cela doit se faire aux dépens de la liberté. Quant aux scientifiques, leur projet est de créer une nouvelle espèce d'homme (L'homo Stellaris) sur une planète. Leur projet, c'est devenir Dieu et tant pis si la manipulation de la matière correspond à un risque pour les vivants !

Il y a tout de même quelques résistants qui refusent ce monde consumériste et aseptisé...

Le scénario est conséquent et aborde de nombreux thèmes. Comme souvent en science-fiction, c'est le moyen de réfléchir sur les maux de notre société actuelle.

Un gros roman graphique de 220 pages qui est d'une grande richesse et l'œuvre d'un jeune auteur français né en 1987.

Bonnes lectures plurielles !

JC Togrège
01/05/2018