samedi 31 octobre 2020

CONFINEMENT ACTE 2 : A CHACUN SES PRIORITES !

CONFINEMENT ACTE 2 
A CHACUN SES PRIORITES !


La journée du jeudi 30 octobre fut particulière pour nous tous, puisque s'agissant de la dernière journée de liberté avant le " Confinement acte 2".

Chacun a agi en fonction de ses priorités !

Non, je ne fus pas de ceux qui se ruèrent sur les rayons de pâtes ou de papier-toilettes.
Les commerces d'alimentation ne fermant pas, l'urgence était ailleurs.


Mon 1er déplacement fut pour me rendre en librairie à Reims où j'avais commandé des livres et pour en choisir d'autres. Rester chez soi, bien sûr, mais pas sans ma dose de pages ! Les règles sanitaires peuvent m'empêcher de sortir de chez moi mais mon esprit demeurera libre de voyager partout où les romanciers sauront l'emmener.

Oui, les livres sont des biens essentiels ! Ils nous nourrissent l'âme et l'esprit, participent à notre équilibre et à notre santé.

Je pus notamment acheter un roman recommandé chaudement plusieurs fois par une amie : "Changer l'eau des fleurs". Ce sera ma surprise des jours à venir, et si elle est bonne (comme je le pense) une chronique suivra, ce qui ne vous surprendra pas.

Des romans graphiques prêtés récemment par ma fille compléteront mon souci d'éclectisme en matière de lecture.

Avez-vous remarqué comme les conseils des lecteurs-amis sont précieux ? Cela vous amène vers des ouvrages que vous n'auriez peut-être pas rencontrés. Les liens amicaux sont une richesse aussi sur ce plan des découvertes ! 

Un livre qui  a touché, enthousiasmé, transporté demande à être partagé, cela va de soi.

Pour ce qui est de l'écoute musicale, j'avais déjà ma dose de CD offerts récemment pour mon anniversaire : deux symphonies de Mahler et l'opéra de Debussy. Pour le dernier Cabrel, cela attendra un peu la réouverture des disquaires.

Une autre priorité fut aussi de penser à la Toussaint et de déposer des fleurs sur les tombres familiales, ne sachant pas ce qui serait autorisé pour le 1er novembre. Un hommage fleuri ce n'est pas anodin...

Ce fut l'occasion d'aller chez mon fleuriste local qui lui aussi sera éprouvé par la fermeture de son commerce et d'y acheter, en plus des chrysantèmes, de jolies bruyères pour la façade de la maison, une façon d'apporter ma petite contribution à l'embellissement du village.



Bon courage à tous et prenez soin de vous !

J-C Togrège
31/10/2020

vendredi 30 octobre 2020

LIVRE /// CHANSON BRETONNE DE J.M.G LE CLEZIO

CHANSON BRETONNE
suivi de 
L'ENFANT ET LA GUERRE

J.M.G LE CLEZIO


Comme vous le savez, j'aime la lecture plurielle, puisant aussi bien dans les classiques que dans les romans populaires ou les grands auteurs contemporains.

Cependant, reconnaissons que certaines écritures sont plus envoûtantes que d'autres, tant elles sont limpides, inspirées et teintées de poésie par ci par là.

 Dès les premières pages, l'on se sent emmener par des mots sublimés, la séduction du style s'opère. Ce sont des auteurs comme touchés par la grâce ! 

Tout semble couler, le lent travail de l'écrivain ne se voit pas...

C'est évidemment le cas avec le livre de Le Clezio et ce qu'il appelle deux contes, cela sans doute pour bien signifier qu'il ne s'agit pas d'un récit de souvenirs.




 "Chanson bretonne" nous emmène dans son enfance en Bretagne, où il faisait bon vivre, cette Bretagne d'avant la productivisme agricole qui a nivelé les champs. Une Bretagne où le Breton était encore bien présent mais déjà les enfants ne devaient plus le parler à l'école…

N'y voyez pas de la nostalgie, car ce n'est pas un sentiment qui habite l'auteur  :

Extrait : " La nostalgie n'est pas un sentiment honorable. Elle est une faiblesse, une crispation qui distille l'amertume. Cette incapacité empêche de voir ce qui existe, elle renvoie au passé, alors que le présent est la seule vérité."

Ce sont les sensations de l'enfance que Le Clézio fait revivre ici.

Ce 1er "conte" est suivi de " L'enfant et la guerre", car Le Clézio né en 1940 a connu la seconde guerre mondiale. 

Extrait "Comment en parler ? Peut-être simplement dire que la guerre est la pire des choses qui peut arriver à un enfant."

Bonne lecture !

J-C Togrège
30/10/2020




N'y voyez pas de la nostalgie 

Il 

jeudi 22 octobre 2020

ALBUM JEUNESSE /// LA SOURIS ET LE VOLEUR

LA SOURIS ET LE VOLEUR
Texte de Jihad Darwiche
Illustrations de Christian Voltz



Voilà un album jeunesse fort drôle que j'ai découvert en participant à un raconte-tapis où j'ai tenu le rôle du lecteur, et que je vous recommande pour les enfants de maternelle. 

Un moment de bonne humeur assurée !

C'est une histoire inspirée d'un conte oriental sur le thème de l'arroseur arrosé.

Il s'agit d'une petite souris bien embêtée et en colère, car un voleur s'est introduit dans sa maison pour la voler. Comment faire pour qu'il ne revienne plus ?

Avec les conseils d'un juge qu'elle est allée trouver, elle va mettre en place un procédé fort astucieux. 



Si je vous dis que l'un des éléments du stratagème repose sur du "caca", je vous laisse imaginer les réactions des enfants en entendant cela. Ils passèrent de l'étonnement (ah bon, il est dit cela dans le livre !) au rire ( Ah c'est dégoûtant !), d'autant que bien d'autres surprises vont attendre ce voleur. Croyez-moi, il ne sera pas prêt de remettre un pied dans la maison de la petite souris.

Outre l'excellent texte de Jihad Darwiche, il faut souligner la qualité des illustrations de Christian Voltz qui adore affubler tous ses personnages de grands nez. Les personnes ayant confectionné ce raconte-tapis ont d'ailleurs bien respecté cette "règle". 

Nous avons introduit une chanson dans le récit qui intervient à trois reprises sur l'air de l'orange de Gilbert Bécaud :

"Il a volé, a volé, a volé, a volé
A volé, a volé la viande.
Il a volé, a volé, a volé
La viande de P'tite Souris"

Les enfants reprennent le texte avec nous en tapant des mains.




Bonne lecture !

J-C Togrège
22/10/2020

jeudi 15 octobre 2020

AMELIE NOTHOMB : LES AEROSTATS

LES AEROSTATS
AMELIE NOTHOMB


J'ai lu tous les romans d'Amélie Nothomb, hormis "Soif",  paru l'année dernière, dont le sujet ne me tentait pas du tout. Elle y avait donné voix à Jésus Christ quelques heures avant sa crucifixion.
Peut-être ai-je eu tort ? Si certains d'entre vous l'ont lu, n'hésitez pas à me raconter votre aventure de lecture.

Avec "Les Aérostats", j'ai retrouvé la romancière que j'aime tant : une histoire qui s'apparente à un conte, l'usage de prénoms improbables (ici c'est "Pie", "Donate), un style d'une grande fluidité qui va à l'essentiel et toujours une chute inattendue.

Rien que le titre, il sonne bien. Il n'y a qu'Amélie Nothomb pour utiliser ce terme pour désigner une montgolfière ou un dirigeable ! Je vous le confesse, j'ignorai ce mot avant qu'il ne figure sur la couverture du livre.



Et puis, ici, de quoi est-il question ? 

D'un sujet qui ne peut nous laisser insensibles puisqu'il s'agit de la transmission du plaisir de lire !

Ange, une jeune fille très sérieuse de 19 ans, est embauchée par un père pour faire lire son fils Pie afin qu'il réussisse son BAC français. Ce jeune garçon de 16 ans que l'on dit dyslexique n'a jamais lu un seul livre en entier. 

Pour résoudre cela, Ange ne voit qu'une solution, lui faire lire les grands classiques.

Le dialogue va alors commencer entre les deux jeunes gens...

Peu importe qu'il y ait des invraisemblances car comme le dit Amélie Nothomb, les grands livres sont plein d'invraisemblances et peu importe ! Ce qui compte c'est de se laisser emporter par une histoire et d'appareiller loin de son quotidien.

Extraits :

"Nous vivions une époque ridicule où imposer à un jeune de lire un roman en entier était vu comme contraire aux droits de l'homme"

"La jeunesse est un talent, il faut des années pour l'acquérir."

Bonne et belle lecture

J-C Togrège
15/10/2020









mercredi 14 octobre 2020

CAMILLE CLAUDEL : DU MUSEE AU FILM

CAMILLE CLAUDEL : DU MUSEE AU FILM


Comme beaucoup, le contexte sanitaire particulier de l'été nous a amenés à découvrir de jolies choses pas loin de chez nous.

Ainsi en est-il de la maison de Camille et Paul Claudel à Villeneuve-sur-Fère dans l'Aisne transformée en un musée pour célébrer ces deux êtres d'exception chacun dans leur domaine, l'une la sculpture et l'autre la littérature.

 


De belles sculptures de Camille Claudel sont exposées. Certaines sont originales, d'autres sont des reproductions de grande qualité (comme "la Valse" ou  "l'implorante")

L'existence de l'artiste ne fut pas facile. 

D'abord, il lui fallut affirmer son statut d'artiste et son talent dans un  monde d'hommes. 

Elle vécut une histoire d'amour avec Rodin qui l'éprouva largement.

Et puis, elle fut internée dans un asile psychiatrique pendant 30 ans, de 1913 jusqu'à sa mort en 1943.




Pendant son internement, elle regrettait sa maison de Villeneuve comme en témoigne sa correspondance.


"Mon rêve serait de regagner tout de suite Villeneuve et de ne plus en bouger.
Quel bonheur si je pouvais me retrouver à Villeneuve, 
ce joli Villeneuve qui n'a rien de pareil sur la terre !
(Lettre de Camille Claudel à son frère Paul ( 3 mars 1927)



Cela me rappela l'un des plus beaux rôles d'Isabelle Adjani dans le film de Bruno Nuytten où elle interpréta le rôle de Camille Claudel de façon magistrale. Cela lui valut d'ailleurs le César de la meilleure actrice.

Le rôle de Rodin y était tenu par Gérard Depardieu.

Du musée au film, cela sembla si évident qu'il me fallait trouver le DVD au plus vite.

Le choc fut le même qu'en 1989. C'est un film qui ne vieillit pas.
L'histoire est forte, les acteurs prodigieux, la réalisation brillante, la photographie excellente. 

Un chef d'œuvre de presque 3 heures pour un vie hors norme !







Cinéphilement vôtre

J-C Togrège
14/10/2020













lundi 12 octobre 2020

ÇA SE FÊTE OU PAS ?

ÇA SE FETE OU PAS ?



Les 20 ans, bien sûr, ça se fête !
Même si l'on ne sait pas bien où l'on va, c'est la jeunesse !

Je me rappelle que ma grand-mère m'avait offert un  hortensia pour l'occasion et que je n'avais pas pu cacher ma déception… Heureusement, une petite enveloppe garnie l'accompagnait.

 Finalement, j'en avais pris soin de cette plante ! C'était ce qu'on peut appeler un cadeau "inattendu" pour ne pas dire "inapproprié".



Les 30 ans, ah oui, ça se fête aussi !
C'est sans doute l'un des âges les plus beaux.
L'on est toujours dans la jeunesse et l'on y voit plus clair sur le chemin qu'est notre vie.
Tout est possible, c'est l'aventure, le temps est à nous.

Les 40 ans, je n'ai pas pu les fêter !
Là, ce fut comme un coup de massue que de devenir "quadragénaire". Rien que le mot, il est pesant, alors c'est dire ! il n'est plus question de passer pour un jeunot, c'est la maturité qui s'impose.

Les 50 ans, tiens oui, pourquoi pas , En les nommant "2 fois 25 ans", ça sonne mieux et ça passe bien. Tout est encore possible, le corps répond toujours, même si après les fêtes le repos s'impose. Question de dosage, voilà tout.

Les 60 ans, évidemment, la question se pose ! A fêter ou pas ?
Quand on lit Balzac ou même Mauriac, un personnage de cet âge est appelé "vieil homme" ou pire "vieillard". En tant que lecteur, ça fait comme une claque !
Remettons les choses à leur place, un homme de 60 ans aujourd'hui est en forme. L'âge vermoulu est reculé d'au moins deux décennies.

Alors chiche, ce sera un anniversaire nommé "30 ans bis" et pas uniquement pour adoucir le choc du mot. C'est pour dire que je me sens comme à 30 ans avec plein de projets en tête et toujours avec l'envie de découvrir d'autres choses.
Certes, le corps joue parfois des tours mais la tête fonctionne "à donf"

Dessin fait par Jean-Jacques Dumont


J-C Togrège
12/10/2020 



samedi 3 octobre 2020

CINE /// ANTOINETTE DANS LES CEVENNES : une comédie d'une grande fraîcheur loin des codes habituels

ANTOINETTE DANS LES CEVENNES
DE CAROLE VIGNAL

avec Laure Calamy, Benjamin Lavernhe, Olivier Cole


Antoinette part dans les Cévennes, pour rejoindre sans le prévenir, son amant qui est parti avec son épouse et sa fille suivre le chemin de Stevenson dans les Cévennes.

Cela c'est le point de départ de l'histoire mais ne croyez pas qu'il s'agit d'un énième vaudeville, c'est tout autre.

D'abord pour Antoinette, ce sera une rencontre très importante avec Patrick avec qui elle va randonner à travers des paysages ensoleillés magnifiques. Ce Patrick, ce n'est pas n'importe qui, il a une sacré personnalité, il est entêté mais terriblement irrésistible, il s'agit d'un âne. 

Ce n'est pas non plus un film bêtifiant avec un animal ! Antoinette va avoir fort à faire avec l'âne mais une vraie complicité va s'installer entre eux sans doute plus véritable que celle qu'elle a avec son amoureux.


C'est un joli personnage de femme libre, battante, romantique et spontanée à laquelle l'on s'attache. 

Ce film donne envie de se rendre dans les Cévennes, tant les images sont belles, et de se plonger dans le livre de Robert Louis Stevenson : "Voyage avec un âne dans les Cévennes"

Carole Vignal a réussi un film hors des codes habituels qui dégage une grande fraîcheur, le tout avec deux acteurs qui sont excellents : Laure Calamy et l'âne. Et puis, il y a de la cocasserie, de la drôlerie et de l'inattendu.

En somme un vrai bol d'air, une belle surprise au cinéma !

Cinéphilement vôtre

J-C Togrège
03/10/2020