mercredi 28 mars 2018

MUSIQUE /// PETITES VACHERIES ENTRE MUSICIENS


PETITES VACHERIES ENTRE MUSICIENS
réunies par Jean-Yves Bosseur
illustrées par Christian Binet



Après ma chronique sur le plaisir de jouer de la musique ensemble, place un livre plein d'humour et de mauvaise foi qui s'adresse à tous les musiciens.

N'y voyez aucune méchanceté mais simplement de la taquinerie comme peuvent en avoir les musiciens entre eux. L'on se moque de qui l'on aime bien, c'est archi connu !

Ces "petites vacheries entre musiciens" ont été recueillies par Jean-Yves Bosseur (musicologue et compositeur) et mises en dessin par Christian Binet (le "papa" des Bidochon").





Le livre m'ayant été recommandé par un Chef de musique, il m'a semblé légitime de commencer par cette première citation, en guise de remerciement :

"Baguette : instrument de musique n'émettant aucun son et joué par un soliste tournant le dos au public."

L'un des plaisirs de cette lecture, c'est d'aller à la rubrique concernée par son instrument (histoire de voir un peu ce qui ose se dire !) et celui des amis (histoire d'en rire !). Je n'en dirai pas plus, ne voulant pas privilégier un pupitre plutôt qu'un autre.

Certaines nuances musicales prennent aussi une signification différente  :

P : les voisins sont là
PP : les voisins sont à la porte
F : les voisins sont sortis

FF : pour irriter les voisins
Crescendo : pour tester la tolérance des voisins.

Pour ôter tout stress au sein des Orchestres, voici une définition à retenir :

"Répétition générale :  Moment où l'on doit faire les mêmes fausses notes qu'au concert"

Je ne terminerai pas sans cette petite note galante de Michel Audiard :

"Un vrai mélomane, c'est quelqu'un qui, entendant une jolie femme chanter dans la salle de bain, se penche vers le trou de la serrure pour y coller l'oreille."

Un livre drôle avec des dessins bien faits pour passer un bon moment le sourire aux lèvres !
Un cadeau idéal à offrir à vos amis instrumentistes.


Bonne lecture à tous les musiciens, les mélomanes et les autres !

JC Togrège
28/03/2018

lundi 26 mars 2018

LIVRE /// LES LOYAUTES DE DELPHINE DE VIGAN

LES LOYAUTES
DELPHINE DE VIGAN
 



Delphine de Vigan nous propose un livre fort différent de ses deux précédents ("Rien ne s'oppose à la nuit" et "D'après une histoire vraie"), et en cela c'est très bien car ainsi elle nous surprend !

C'est aussi un roman plus court (200 pages) qui nous plonge dans l'intimité psychologique de quatre personnages à un tournant de leur vie, alors qu'ils se débattent avec leurs "loyautés".

Vivre avec ses loyautés, quoi de plus naturel pour quiconque revendique une once de moralité dans son existence, cela rentre dans notre éthique personnelle. Mais cela peut aussi nous entraver, nous tenir prisonnier, retenir ou retarder une action qui devrait être.





Le récit commence par une professeur persuadée de voir chez un de ses élèves une souffrance cachée. Ayant été battue dans son enfance, elle pense que c'est cela qui doit le tourmenter même si rien ne peut étayer son soupçon, en dehors de cette façon qu'il a d'être présent sans être là.
Elle le sent engluer dans quelque chose de trop lourd pour un garçon d'une douzaine d'années.
L'on saura très vite que Théo est en danger mais pas comme le pense son enseignante.

Bien sûr, je n'en dirai pas plus, si ce n'est que l'on suit avec la plus grande attention les failles des personnages, et que l'on a mal pour eux. Le monde actuel dans sa brutalité les malmène.
Leur destinée peut basculer d'un côté ou de l'autre, cela va tenir à peu de choses, en grande partie à la confrontation avec leurs loyautés.

Extrait :

"Les loyautés. Ce sont des liens invisibles qui nous attachent aux autres - aux morts comme aux vivants-, ce sont des promesses que nous avons murmurées et dont nous ignorons l'écho, des fidélités silencieuses, ce sont des contrats passés le plus souvent avec nous-mêmes, des mots d'ordre admis sans les avoir entendus, des dettes que nous abritons dans les replis de nos mémoires. (...)"

Bonnes et belles lectures !

JC Togrège
26/03/2018




samedi 24 mars 2018

SPECTACLE : OLYMPE DE GOUGES EXPLIQUEE AUX GENS

OLYMPE DE GOUGES EXPLIQUEE AUX GENS
OU UNE PETITE HISTOIRE DU FEMINISME
compagnie Attention au(x) chien(s)



Nous retrouvons dans ce spectacle le personnage savoureux de la conférencière Martine Blancbaye, qui cette fois-ci traite de la question du féminisme.

Pour cela, elle va parler d'une figure historique relativement peu connue : Olympe de Gouges qui vécut au XVIIIème siècle et écrivit notamment  "la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne".



Durant sa vie,  Olympe de Gouges  professa des idées peu en vogue à l'époque ayant trait à l'égalité des hommes et des femmes, et clama son opposition à la peine de mort et à l'esclavage. Comme nombre de ses amis du parti girondin, elle finit sur l'échafaud.

Précisons de suite qu'il s'agit d'une conférence où le burlesque côtoie la réflexion, en passant par maintes digressions à chaque fois bien menées.

La comédienne a l'art de nous embarquer de façon faussement candide dans son monde pour nous faire rire et aussi réfléchir sur notre société. Son personnage ne ressemble pas un autre, il est bien campé et attire notre sympathie.

Le public complétement sous le charme de cette Martine, reprendra à plusieurs reprises ce leitmotiv :

"Olympe de Gouge, au Panthéon, tout de suite !"

N'oublions pas le personnage de Mr Victor, guitariste, qui sobrement et efficacement tient le rôle du comparse toujours sérieux.

En somme un rire de qualité, ce qui est plutôt rare aujourd'hui avec tous les comiques interchangeables qui pullulent... et qu'on oublie.

Pour poursuivre dans cette thématique, je vous recommande la BD de Catel (dessinateur) et Bocquet (auteur) "Olympe de Gouges" paru en 2016.

Bien à vous

JC Togrège
24/03/2018

mercredi 21 mars 2018

MUSIQUE /// LE PLAISIR PARTAGE - JC TOGREGE -

LE PLAISIR PARTAGE

D’abord l'on tâtonne, l'on est timide, l'on ne sait pas très bien comment s'y prendre, l’on est tellement impressionné !  C’est un jeu de séduction, il faut y aller doucement, sans hâte mais progressivement. Un pas après l’autre avec opiniâtreté ! Il est primordial de ne pas faire acte de précipitation ou de découragement, et se rappeler que l’effort est nécessaire, salutaire, constructeur.
C'est qu’il faut œuvrer avant d’aboutir dans ce qui peut se comparer à une approche de charme.
Mais, peut-être vous demandez-vous de quoi je veux parler ? Mais de l’apprentissage de la Musique bien évidemment !
Avec l'aide indispensable quoique rébarbative du solfège, de cours, de conseils de professeurs, de travail personnel avant tout, l'on arrive petit à petit, tel le Petit Prince de St Exupéry avec le Renard, à apprivoiser son instrument et à en faire son ami pour la vie. Un ami fidèle, toujours présent, à toute heure des aléas de l’existence.
Et alors quel bonheur lorsque  l’on parvient enfin à interpréter son premier  vrai morceau ! Par « Interpréter », entendons-nous bien, cela signifie se mettre au service de l’œuvre et réussir à rendre ce que le compositeur a voulu exprimer tout en y mettant également ses propres émotions, son ressenti, même parfois son vécu. Autant dire qu’avant cela, il aura fallu surmonter toutes les difficultés de lecture, de rythme, de doigté, de nuances qui en auront rendu le parcours ardu. Un long chemin menant lentement vers l’extase !
Bien vite, cette extase solitaire ne nous suffira plus et nous aurons envie de faire partager ce plaisir à d’autres, de jouer  devant les amis, la famille (public indulgent et acquis d’avance) puis devant l’autre public, l'anonyme qui sera plus exigeant et surtout plus réaliste.
 Le plaisir partagé ne sera pas complet tant que l’on jouera en solo. Viendra alors le temps où naitra le désir de la rencontre, de l'échange, de l'ouverture vers d'autres passionnés. Jouer ensemble suppose une communion de goûts, d'émotions, d'inclinaisons pour séduire la belle Muse.

Jouer ensemble, c'est oublier son égo, écouter l'autre, le respecter, ne pas le couvrir, le mettre en valeur, lui répondre, l'accompagner. C'est se mettre ensemble au service d'une œuvre. Jouer ensemble, c'est "créer des liens" faits de notes, d'harmonie, de partage de passion.
Jouer ensemble, c'est vibrer au diapason, c'est le temps de l'accord humain et musical ! Et quand le public est à son tour conquis et en symbiose, c'est comme si les musiciens tombaient en pamoison.

 Si tous les hommes avaient dans leurs mains un instrument, gageons qu'ils ne songeraient plus à empoigner une arme.

JC Togrège
13/10/2011

dimanche 18 mars 2018

LIVRE /// CABOSSE - BENOIT PHILIPPON : Je n'arrive pas à savoir si j'ai aimé ce polar noir, très noir...

CABOSSE
BENOIT PHILIPPON





Je suis incapable de savoir si j'ai ou non apprécié ce polar noir, très noir !

Une chose est certaine, il n'est pas à classer dans les lectures éphémères, du type "aussitôt lu aussitôt oublié". Ce n'est pas un  banal objet de consommation au ronronnement anesthésiant fait pour tuer le temps et dont il ne reste rien.

Ce livre est dérangeant !

Je l'ai fini depuis 10 jours et n'en rédige la chronique qu'aujourd'hui, preuve que la digestion fut lente pour au final rester sur une interrogation : Alors j'ai aimé ou pas ?






Benoit Philippon a un style bien à lui, percutant, avec un vrai rythme, parfois comme une mélopée intérieure. Il n'écrit pas de façon ordinaire.

Là où je suis un peu heurté, c'est que c'est très souvent grossier et cru. C'est totalement éloigné de l'écriture qui m'enchante habituellement et pourtant je ne l'ai pas lâché même si certains termes m'ont fait "tousser"

Ce livre c'est la rencontre entre Roy, ancien bosseur, homme de main prêt à tout et Guillemette qui sort d'une relation traumatisante. C'est la rencontre de deux cabossés de la Vie.
Entre eux, ce sera une étincelle, une relation charnelle passionnée et exaltée avec un départ éperdu pour un ailleurs.

Cela se traduit dans l'anglicisme envahissant insupportable par "road movie", alors qu'errance et périple sur les routes conviendraient très bien.

Ils y feront des rencontres dont celle de "Mamie Luger", grand-mère très atypique et attachante.

Extrait :

"Mademoiselle Solange avait été sympa, elle avait pas tapé fort d'entrée de jeu en lui balançant du Proust ou du Tolstoï dans les dents. Autant fourguer une conserve de Blédina à un bébé sans l'ouvre-boîte. Y a tout pour que le bébé se nourrisse, sauf la méthode. Donc le bébé se nourrit pas. Et il meurt. La culture, c'est pareil. Si t'y mets pas les formes, tu tues l'envie. Et tu dresses le mur."

Bonnes et belles lectures

JC Togrège
18/03/2018

samedi 10 mars 2018

LIVRE /// L'HOMME QUI VOYAIT A TRAVERS LES VISAGES - ERIC-EMMANUEL SCHMITT : Et si Dieu était interviewé ?

L'HOMME QUI VOYAIT A TRAVERS LES VISAGES
ERIC-EMMANUEL SCHMITT




Après la lecture des "Perroquets de la place d'Arezzo", changement total de décor car l'on retrouve cette fois-ci l'empreinte de l'auteur agrégé de philosophie.

A travers l'histoire d'Augustin, jeune homme pauvre, exploité comme stagiaire non rémunéré dans un journal, mais debout et différent avec le don de voir les morts, Eric-Emmanuel Schmitt nous emmène dans une réflexion sur Dieu et les religions.

Le début du récit commence par un attentat islamiste à Charleroi qui place Augustin comme témoin (il a vu le terroriste et "son commanditaire") et victime.

L'enquête commence ! Elle nous présentera maintes originalités dont celles d'introduire l'auteur comme un personnage du roman et de mener à une interview de Dieu, rien que cela !



Le livre peut se lire à deux niveaux, celui de l'intrigue où l'on se prend de sympathie pour ce jeune garçon, Augustin, qui ne mange pas tous les jours à sa faim, qui squatte, et qui se trouve être une belle personne. L'autre aspect concerne l'approche philosophique, la réflexion menée sur les écrits saints, sur Dieu, sur le libre-arbitre de l'homme et ce qu'il en fait.

J'ai bien aimé une formule prêtée à Dieu par l'écrivain : "J'ai mal à l'homme."

Et puis, ce contexte d'attentats et de terroristes est bien sûr terriblement d'actualité !

Quant au dénouement du récit (que bien sûr je ne déflorerai pas du tout), je ne l'ai pas vu venir.

A travers deux livres différents ("les perroquets de la place d'Arezzo" et "l'homme qui voyait à travers les visages"), l'on peut voir comme les thèmes de cet auteur prolifique sont très différents. Grâce à son imagination féconde, nous savons que nous n'aurons pas une redite mais quelque chose de nouveau.

Extraits :

" La croyance absolue ne relève pas de l'intelligence mais de la volonté. Elle ne représente pas une façon de connaître le monde, mais un engagement dans le monde. Le fanatique rencontre toujours des raisons de douter mais il ne veut pas douter. Il préfère tant sa fiction à la réalité qu'il nettoie la réalité à la kalachnikov dès qu'elle le contredit..."

" - Ne fais pas quelque chose pour le finir, fais-le pour le faire. Les hommes crèvent d'occuper le futur, jamais le présent. Ils se préparent à vivre, ils ne se réjouissent pas de vivre."


Bonnes et belles lectures.

JC Togrège
10/03/2018











mercredi 7 mars 2018

LIVRE /// LES PERROQUETS DE LA PLACE D'AREZZO - E E SCHMITT : un roman à part dans son oeuvre

LES PERROQUETS DE LA PLACE D'AREZZO
ERIC-EMMANUEL SCHMITT




Grand amateur des nouvelles d'Eric-Emmanuel Schmitt, genre où il excelle, j'ai découvert ce roman foisonnant de 780 pages (format livre de poche) publié en 2013 grâce à une amie de la lecture.

Le récit commence par  une belle idée avec la distribution d'une lettre anonyme, non pas de haine mais d'amour :

"Ce mot simplement pour te signaler que je t'aime.
Signé : tu sais qui
."

Cela va déclencher des réactions très différentes selon la façon dont les personnages vont l'interpréter. Quant au gentil "corbeau", l'on ne devinera son identité qu'à la toute fin.






Ce roman chorale comportant une trentaine de personnages, je reconnais m'être perdu dans leurs histoires au tiers du livre. Je ne savais plus qui était qui et surtout qui était avec qui. J'ai dû reprendre la première partie et noter sur une feuille tous les protagonistes. Une fois ce pense-bête réalisé, j'ai pu poursuivre ma lecture jusqu'au bout.

L'on retrouve dans ce livre le style fluide et agréable, ainsi que l'art de la narration d'E-E Schmitt, à travers une successions de courts chapitres où alternent les histoires de couple des uns et des autres, histoires que l'on suit avec grand intérêt.

Autant vous dire que l'on a droit à un panel très diversifié des pratiques amoureuses et sexuelles puisqu'il y a : un économiste célèbre et brillant mais addict au sexe (toute ressemblance avec qui vous savez n'étant sans doute pas fortuite), une femme entretenue par de vieux amants, une sado-masochiste, un couple d'homosexuels volages, une zoophile, un asexué, des adeptes du libre-échangisme, deux jeunes découvrant l'amour, un trio amoureux et j'en passe.

Ce n'est pas pour autant un livre érotique, les scènes étant beaucoup plus suggérées que dites crûment, même si l'on y trouve un vocabulaire auquel l'auteur ne nous avais pas habitué.

Si l'on en croit l'éditeur, il s'agirait "d'une encyclopédie des désirs, des sentiments et des plaisirs, le roman des comportements amoureux de notre temps"

O tempora, o mores !

J'y  ai vu dans la majorité des couples du roman, une dissociation de la sexualité et du sentiment amoureux, la fidélité y devenant même une valeur anachronique.

Je conclurai  que les personnages y forniquent (pour ne pas utiliser un terme plus vulgaire) beaucoup plus qu'ils n'y font l'amour.

En paraphrasant Aragon, j'ajouterai "Est-ce ainsi que les hommes vivent l'amour au XXIème siècle ?", quitte à paraître des plus ringards.

Bonnes et belles lectures tout au long de 2018 !


JC Togrège
07/03/2018


PS : J'allais oublier de préciser qu'il y a réellement des perruches et perroquets place d'Arezzo à Bruxelles.





vendredi 2 mars 2018

POESIE /// ENFIN LE ROYAUME - FRANCOIS CHENG : Un recueil de quatrains

ENFIN LE ROYAUME
FRANCOIS CHENG
 


Je vais me livrer à un exercice périlleux qui est d'essayer de parler d'un recueil de poésie, alors que comme nous le savons tous, la poésie ne s'explique pas. Elle se ressent ou ne se ressent pas et c'est fonction de chacun, de ce qu'il y a de plus intime en soi.

Cela fait des années que dans ma liste des auteurs à lire, figure le nom de François Cheng. A chacun de ses passages dans "la Grande Librairie", sa sagesse, sa profondeur, son approche de la vie, sa philosophie m'ont séduit, touché et intimidé en même temps.

En somme la peur du "Grand Homme" (le poète, le philosophe) face auquel l'on se sent infiniment petit et limité !




Et puis, vint cette émission de février où fut présenté son livre composé de quatrains avec la lecture de certains d'entre eux  dont celui-ci :

"Nous rions, nous trinquons. En nous défilent les blessés,
Les meurtris; nous leur devons mémoire et vie. Car vivre,
C'est savoir que tout instant de vie est rayon d'or
Sur une mer de ténèbres, c'est savoir dire merci
."

Ce fut comme la révélation d'un livre qui deviendrait l'un de mes compagnons.

Quelle merveilleuse idée que celle de réunir uniquement des quatrains, écriture poétique peu usitée de nos jours !

Quel magnifique tour de force que de concentrer sa pensée avec si peu de mots et en plus d'en faire de la  profondeur et de la poésie !

Je n'ai pas la prétention d'expliquer ses poèmes mais vous assure que ce livre sera de ceux qui resteront à ma portée de main, de ceux dans lesquels j'irai picorer de temps à autre, histoire de poétiser mon quotidien.

Ces quatrains nous racontent sa communion au monde, la vie, la mort, et cela sans emphase.

La poésie de cet homme est accessible, elle parle à notre âme simplement

Extrait :

"Ton âme, tu la sais sans la voir, mais tu vois
Celle d'un autre quand il s'émeut ou se confie.
Miracle des regards croisés, fenêtre ouverte :
Voyant l'âme de l'autre, tu vois la tienne propre
"


Bonne lecture " à ceux qui habitent la poésie" (formule figurant  en exergue du premier quatrain et si juste car nous en avons tous au fond de nous)


JC Togrège
02/03/2018

PS : son interview à la Grande Librairie  : https://www.youtube.com/watch?v=rZXJUktgZ0U