vendredi 2 mars 2018

POESIE /// ENFIN LE ROYAUME - FRANCOIS CHENG : Un recueil de quatrains

ENFIN LE ROYAUME
FRANCOIS CHENG
 


Je vais me livrer à un exercice périlleux qui est d'essayer de parler d'un recueil de poésie, alors que comme nous le savons tous, la poésie ne s'explique pas. Elle se ressent ou ne se ressent pas et c'est fonction de chacun, de ce qu'il y a de plus intime en soi.

Cela fait des années que dans ma liste des auteurs à lire, figure le nom de François Cheng. A chacun de ses passages dans "la Grande Librairie", sa sagesse, sa profondeur, son approche de la vie, sa philosophie m'ont séduit, touché et intimidé en même temps.

En somme la peur du "Grand Homme" (le poète, le philosophe) face auquel l'on se sent infiniment petit et limité !




Et puis, vint cette émission de février où fut présenté son livre composé de quatrains avec la lecture de certains d'entre eux  dont celui-ci :

"Nous rions, nous trinquons. En nous défilent les blessés,
Les meurtris; nous leur devons mémoire et vie. Car vivre,
C'est savoir que tout instant de vie est rayon d'or
Sur une mer de ténèbres, c'est savoir dire merci
."

Ce fut comme la révélation d'un livre qui deviendrait l'un de mes compagnons.

Quelle merveilleuse idée que celle de réunir uniquement des quatrains, écriture poétique peu usitée de nos jours !

Quel magnifique tour de force que de concentrer sa pensée avec si peu de mots et en plus d'en faire de la  profondeur et de la poésie !

Je n'ai pas la prétention d'expliquer ses poèmes mais vous assure que ce livre sera de ceux qui resteront à ma portée de main, de ceux dans lesquels j'irai picorer de temps à autre, histoire de poétiser mon quotidien.

Ces quatrains nous racontent sa communion au monde, la vie, la mort, et cela sans emphase.

La poésie de cet homme est accessible, elle parle à notre âme simplement

Extrait :

"Ton âme, tu la sais sans la voir, mais tu vois
Celle d'un autre quand il s'émeut ou se confie.
Miracle des regards croisés, fenêtre ouverte :
Voyant l'âme de l'autre, tu vois la tienne propre
"


Bonne lecture " à ceux qui habitent la poésie" (formule figurant  en exergue du premier quatrain et si juste car nous en avons tous au fond de nous)


JC Togrège
02/03/2018

PS : son interview à la Grande Librairie  : https://www.youtube.com/watch?v=rZXJUktgZ0U

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire