LE PATIENT
TIMOTHÉ LE BOUCHER
Jusqu'à récemment, le terme de "roman graphique" m'apparaissait comme usurpé, pour tout dire un peu snob ; et puis en lisant certains auteurs comme Timothé le Boucher, je me suis ravisé.
Peut-on parler de bandes dessinées pour de longs récits complexes et sérieux comme ceux-ci qui s'apparentent davantage au développement romanesque ?
Si nous prenons l'exemple ci-contre "Le patient", il s'agit d'un livre de 292 pages avec un style bien particulier tant sur la partie écrite que sur celle dessinée. L'on n'est pas dans le simple divertissement, ceci dit sans y mettre quoi que ce soit de péjoratif. Nous sommes dans un autre registre, dans une autre démarche, comme c'est le cas aussi pour les mangas que l'on ne peut pas qualifier non plus de BD.
Si l'on s'attache aux deux publications de Timothé le Boucher ("Ces jours qui disparaissent" et "Le patient), l'on s'aperçoit qu'il a des thèmes de prédilection, tel l'identité et la mémoire, cela à travers des récits très différents. Le premier est fortement teinté de fantastique alors que le second est beaucoup plus ancré dans le réel.
Dans les deux cas, l'on y retrouve son graphisme très réaliste, presque froid, ainsi que son attachement à saisir les émotions à travers de gros plans sur les regards de ses personnages.
Quelques mots sur l'histoire de ce "Patient" qu'est Pierre Grimaud qui sort du coma au bout de 6 années. Il avait 15 ans et était le seul rescapé blessé du massacre de sa famille. Une psychologue va accompagner son retour à la vie et à la mémoire. Des rapports teintés de complicité vont s'installer entre les deux personnages dans cet hôpital qui abrite d'autres "cabossés".
Bonnes et belles lectures
J-C Togrège
05/05/2019
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