L'OMBRE DU VENT
DE CARLOS RUIZ ZAFON
Tout commence par une idée géniale d'un "cimetière des livres
oubliés" où un père libraire emmène son fils Daniel de 10 ans un jour de
l'été 1945.
Daniel va choisir un livre pour le sauver de l'oubli et à partir de ce
jour, sa vie va en être complètement infléchie. Il sera bouleversé par ce
roman et n'aura de cesse de chercher à connaître la vie de cet auteur maudit,
Carax, dont les autres livres sont systématiquement brûlés par
un personnage énigmatique.
Ce roman de Zafon est un livre d'aventures, au sens noble du terme : il y a de
l'amour, de la haine, de l'amitié, de la trahison, des rebondissements, de
nombreux personnages et des histoires qui s'imbriquent les unes dans les
autres. Une fois commencé, nous sommes happés par son récit très bien construit
et bien écrit dans un style classique, et avons hâte que se lève le mystère sur
ce Carax. Le tout se déroule sur plusieurs décennies, principalement à Barcelone....et
cerise sur le gâteau pour tout lecteur, il y est aussi question de librairie,
de bibliothèque et de la valeur des écrits.
En somme un livre de plus de 600 pages idéal pour l'été.
extrait ci-dessous :
"Durant presque une
demi-heure, je déambulai dans les mystères de ce labyrinthe qui sentait le
vieux papier, la poussière et la magie. Je laissai ma main frôler les rangées
de reliures exposées, en essayant d'en choisir une. J’hésitai parmi les titres
à demi effacés par le temps, les mots dans des langues que je reconnaissais et
des dizaines d'autres que j'étais incapable de cataloguer. Je parcourus des
corridors et des galeries en spirale, peuplés de milliers de volumes qui
semblaient en savoir davantage sur moi que je n'en savais sur eux. Bientôt, l'
idée s'empara de moi qu'un univers infini à explorer s'ouvrait derrière chaque
couverture tandis qu'au-delà de ces murs le monde laissait s'écouler la
vie en après-midi de football et en feuilletons de radio, satisfait de n'avoir
pas à regarder beaucoup plus loin que son nombril."
bonne lecture
J-C Togrège
4/08/2010
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