UN SALON DU LIVRE "AU FIL DU POLAR"
En novembre 2024, ce fut le 1er salon du livre "polar" à la médiathèque de Bazancourt. Pour quelqu'un comme moi qui ne lit pas beaucoup de romans de ce genre, ce fut une bonne occasion de découvrir des auteurs.
Pour l'occasion, un fascicule avait été rédigé avec une liste d'une douzaine de noms (dont certains locaux) avec possibilité d'emprunter leurs livres à la médiathèque.
Il avait également été prévu une rencontre de lecteurs avant la tenue du salon.
Cela m'a permis de découvrir cinq auteurs dont deux qui m'ont particulièrement plu.
Je commencerai par mon coup de cœur avec Pierre Pouchairet dont j'ai lu trois romans. Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est qu'il ne s'agit pas seulement d'une enquête policière. C'est bien plus ! A chaque fois, il nous plonge dans un contexte socio-politique particulier, dans un pays différent avec des thématiques d'actualité.
Ainsi en est-il avec "L'or vert du Sangha" où il est question de la déforestation en Afrique et du trafic de bois précieux. Le Sangha est un pays fictif dirigé par un vieux Président qui se présente encore une fois à l'élection présidentielle. Arrive un chalenger, ancien footballeur vedette, qui de marionnette manipulée va se prendre au jeu.
Autre sujet, et brûlant s'il en est dans "Une terre pas si sainte" avec une enquête se déroulant dans le contexte du conflit israélo-palestinien.
Tout commence par l'assassinat d'une famille juive en Cisjordanie avec la mise en accusation de jeunes palestiniens à partir d'éléments bidonnés.
Des policiers français, israéliens et palestiniens seront amenés à collaborer dans ce qui se révélera être une histoire de drogue compliquée car avec une tournure internationale et le fait de mafieux se servant des tensions entre communautés pour parvenir à leurs fins.
Quant à "Mortels trafics", il reçut le prix du Quai des orfèvres 2017 et fut adapté au cinéma par Olivier Marchal en 2022.
Deux récits vont se croiser : d'abord le meurtre de deux enfants dans un hôpital avec une suspicion vers le milieu islamiste, et puis un autre avec une importation de drogue de l'Espagne vers la France.
Tous les récits de Pierre Pouchairet sont très prenants, bien structurés, assez complexes tout en étant accessibles et surtout formidablement documentés. N'oublions pas qu'il fut commandant de la police nationale et qu'il connait donc parfaitement les sujets qu'il aborde au fil de ses romans.
L'enquêteur est un type qui de prime abord a tout pour déplaire : il est bougon, misogyne, de mauvaise foi et n'en fait qu'à sa tête.
Il adore manger et nous avons droit à de nombreux commentaires sur ses repas et restaurants qu'il fréquente, ce qui m'a paru très original. Il vit seul avec son chien qui est un vrai personnage du livre.
Ce qui sera intéressant, c'est de constater que l'on s'attache à ce personnage que l'on découvre au fur et à mesure.
Outre ce personnage, l'intrigue est passionnante avec des crimes monstrueux faits à partir du texte de l'album "Animals" de Pink Floyd, d'où le titre du roman. Le fait d'intégrer la musique ce ce groupe dans le récit m'a évidemment énormément intéressé, et j'ai d'ailleurs ensuite réécouté plusieurs fois l'album que je vous recommande.
Bonne lecture en cette fin d'année, espérant que de nombreux livres sauront trouver place au pied de votre sapin.
J-C Togrège
19/12/2024
PS : Suite à ce festival, j'ai lu aussi "Il faut sauver Paul McCartney" de Pierre Pouchairet. Une menace d'assassinat pèse sur le célèbre Beatles lors de son concert en France.
Très bonne chronique
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