samedi 6 janvier 2018

CINEMA /// LA PROMESSE DE L'AUBE - Charlotte Gainsbourg y est formidable !

LA PROMESSE DE L'AUBE
ERIC BARBIER

Avec Pierre Niney, Charlotte Gainsbourg, Didier Bourdon, Jean-Pierre Darroussin



Cette adaptation cinématographique du roman de Romain Gary est une réussite en ce sens que l'esprit du livre est respecté et la narration parfaitement reconstituée dans les différents pays où se déroule le récit.

La mère et son fils ont un rapport fusionnel, seuls face au monde qui n'est pas tendre avec eux.

Cette mère, jouée par Charlotte Gainsbourg, est persuadée que son fils a des dons et qu'il sera un homme extraordinaire : écrivain, grand séducteur, héros militaire, ambassadeur de France. Rien que cela !

Bien sûr, c'est lourd à porter pour ce fils que nous verrons à trois étapes : enfant, adolescent puis adulte, toujours avec cette ambition de ne pas décevoir sa mère.

Il s'agit d'un bon film qui devient passionnant en seconde partie quand les personnages se mettent à exister avec plus de densité, et que l'histoire devient une histoire et non plus une succession de scènes réussies.



Je ne suis pas un inconditionnel de Charlotte Gainsbourg mais dois reconnaître qu'elle est absolument formidable dans ce rôle. L'on oublie l'actrice et l'on a face à soi cette mère excessive, pleine de son amour pour son fils. Pierre Niney est également très bon et parvient à rééquilibrer le film en seconde partie.

La présence de Didier Bourdon, dans le rôle très passager du père, m'a moins convaincu. Nous avions subitement une prestation du style "les inconnus" dans un décor d'un autre genre. En revanche, Jean-Pierre Darroussin est parfait en amoureux discret et éconduit.

Peut-être suis-je un peu dur dans mon appréciation du fait de mon admiration pour le livre-chef d'œuvre de Romain Gary ? C'est possible.

Je dois ajouter que j'ai apprécié la voix off permettant d'entendre le style du romancier.

Un film de qualité à voir pour bien commencer l'année 2018.

Extrait du roman : "Ce fut seulement aux abords de la quarantaine que je commençais à comprendre. Il n'est pas bon d'être tellement aimé, si jeune, si tôt. ça vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c'est arrivé. On croit que ça arrive ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais."

Cinéphilement vôtre

JC Togrège
05/01/2018


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