Alors qu'assez méfiant sur les films biographiques (vous ne serez pas étonnés si je n'aime pas l'anglicisme "biopic), je dois dire que celui-ci m'a totalement séduit.
J'y ai retrouvé l'Abbé Pierre que chacun connait, figure altruiste s'il en est, mais ai aussi découvert d'autres aspects de sa vie : son passage chez les moines capucins, son passé de résistant, son internement en hôpital psychiatrique lié à un surmenage de tout instant pour la cause qu'il défendait.
Et puis j'ai apprécié la mise en lumière de Lucie Coutaz, interprétée parfaitement par Emmanuelle Bercot, femme qui accompagna pendant 40 ans l'abbé Pierre dans son combat contre la misère. Co-fondatrice de Emmaüs, son rôle est déterminant, et c'est aussi une histoire d'amitié et de fidélité.
Quant à Benjamin Lavernhe, il est excellent dans ce rôle, il devient totalement l'abbé Pierre. Quand il prend la parole envers et contre tous pour bousculer les bonnes consciences et alerter sur les sans-abris, il nous touche, nous bouscule. L'on y retrouve son appel de l'hiver 54, qui si longtemps encore après nous émeut. De nos jours, il n'y a plus de sans abris, l'on se cache derrière un acronyme hypocrite (SDF)…
Quelle force devait avoir cet homme au corps fragile pour consacrer ainsi sa vie aux autres ! Cela force le respect et l'admiration.
Qui aurait la force chaque jour d'appliquer sa formule " Servir avant soi qui est moins heureux que soi" ?
Cinéphilement vôtre
Et pour ceux qui veulent en savoir plus : https://www.fondation-abbe-pierre.fr/
RépondreSupprimerDe grands hommes mais aussi de grandes femmes. N'oublions pas Sœur Emmanuelle à dédier toute sa vie aux nécessiteux.
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