lundi 29 janvier 2024

AMELIE NOTHOMB : PSYCHOPOMPE

 PSYCHOPOMPE
AMELIE NOTHOMB


Je pourrai faire chaque année une chronique d'un livre d'Amélie Nothomb, puisque je les lis tous (et les relis)  mais vous pourriez trouver cela lassant et vous moquer.

Si je m'attarde sur "Psychopompe", c'est parce qu'il est différent et qu'il m'a beaucoup touché. Il s'agit d'un récit autobiographique où l'autrice aborde beaucoup de sujets intimes dont certains très graves mais sans dolorisme. 

C'est à la fois léger et grave, toujours très bien écrit, épuré et profond à la fois, ce qui fait le charme de son style.

Léger, comme le vol d'un oiseau, comme celui de l'un qu'elle préfère "l'engoulevent", que je me suis hâté d'aller découvrir sur internet. 


"L'engoulevent métamorphosa mon cerveau. L'oiseau m'apprit à faire flèche de tout bois. A mépriser la pesanteur quand on pouvait si facilement se jouer d'elle pour s'ébattre dans les airs. La vitesse n'était pas le but -quel piètre objectif !- mais la condition sine qua non de l'existence, qui permettait d'échapper aux prédateurs par la seule élégance qui vaille, le plaisir."

Depuis toute petite, elle a une passion pour les oiseaux. Elle a pu en voir de toutes sortes, car comme vous le savez, son père ayant été ambassadeur, elle déménagea beaucoup pendant son enfance.

Qui a souvent fait le rêve de voler se retrouvera dans la description qu'en fait Amélie Nothomb, comme d'une réalité, d'une facilité dont elle se souviendra à son réveil et qu'elle pourra accomplir pour de vrai. Cela pour dire comme cela semble vrai et naturel dans le sommeil !

Grave, car elle aborde des thèmes tels que la mort de son père, un viol qu'elle a subi toute jeune, son anorexie. Et puis, là où elle m'a surpris c'es dans sa capacité à dialoguer avec les morts, tout principalement son père. Alors que celui-ci était réservé de son vivant, depuis il s'est livré. 

Réussir sa mort dépend de nombreux facteurs. Je ne peux pas prétendre les connaître et pourtant, quand quelqu'un réussit sa mort, je le sens : il s'agit de partir au meilleur moment, après avoir accompli ce que l'on savait être sa mission. C'est sûrement le cas de mon père, il n'avait pas besoin de moi pour réussir sa mort, mais j'ose affirmer que j'ai contribué à faire d'elle un chef d'œuvre"

Il y est aussi beaucoup question de l'écriture avec en 4ème de couverture cette unique phrase "Ecrire, c'est voler."

J'aimerais bien pouvoir voler comme Amélie...

Bonne lecture

J-C Togrège
29/01/2024



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