lundi 22 juillet 2024

CINE /// Retour sur les films vus ces derniers mois

 RETOUR SUR LES FILMS VUS CES DERNIERS MOIS



Je commencerai par le dernier en date : "Sans un bruit - Jour 1" de Michaël Sarnoski avec Lupta Nyong'o, Joseph Quinn, Alex Woff etc.

Bien qu'ayant vu que les critiques étaient plutôt mitigées, comme j'avais beaucoup aimé les deux premiers opus, j'ai voulu replonger dans ce monde  devenu silencieux pour échapper aux aliens. Eh oui, le seul moyen pour rester en vie, c'est de ne pas faire de bruit !

C'est un retour en arrière avec le début de l'invasion.

Nous ne retrouvons pas la famille Abbott mais suivons le parcours dans un New York dévasté de Samira et de son chat, qui rencontreront un Eric totalement terrifié...



C'est très bien joué avec beaucoup d'expressions dans le regard, c'est rythmé et croyez moi, l'on sursaute plus d'une fois. 

Une bonne surprise à réserver aux amateurs de film d'épouvante et d'horreur.



Par contre, j'ai été déçu par " La Planète des singes - le nouveau royaume" de Wes Ball que j'ai trouvé moyen.

Certes, c'est bien filmé et les images sont belles mais le scénario est faible et ça manque de tonus.

Pour les fans de cette thématique, sachez que cela se passe plusieurs générations après César à une époque où les singes ont pris le pouvoir.

Cela nous a  donné envie de revoir les films précédents.
Voici mon palmarès :
En premier le film de 1968 de Franklin J. Scheffner avec Charlton Heston
En deuxième le très bon film de 2011de Rupcot Wyatt :    La planète des singes - les origines
En troisième : les deux films qui suivirent.


N'oublions pas qu'à la base, tout cela vient d'un romancier français Pierre Boulle qui a sorti son livre en 1963 : "La planète des singes". Un roman digne d'intérêt. Cocorico !



Changement de registre avec une comédie française réussie : "Un p'tit truc en plus" de Artus avec Clovis Cornillac, Artus, Alice Belaïd et une douzaine d'acteurs handicapés.

Si l'on rit bien pendant le film, ce n'est pas aux dépens des handicapés mais avec eux, et c'est sur ce point que le film est réussi et plein d'humanité.

L'on perçoit la super entente qu'il y a entre Artus et ses comédiens qui ont un p'tit truc en plus. Ce n'est pas un coup marketing (d'ailleurs le succès colossal du film était inattendu) mais une volonté de montrer que nous devons tous vivre ensemble et respecter nos différences.




Le film comporte certaines facilités, dont le comique de répétition redondant reposant sur la grossièreté dans les dialogues.  Mais je dois me tromper car c'est là que la salle riait le plus...

Artus a su éviter les poncifs sur ce sujet et en ce sens c'est une réussite.


Cinéphilement vôtre

J-C Togrége
22/07/2024






jeudi 18 juillet 2024

DES ROMANS POUR NOTRE ETE 2024

 DES ROMANS POUR NOTRE ETE 2024


Allez savoir pourquoi, avec l'été revient l'envie de lectures récréatives avec des livres qui nous embarquent dans des histoires dépaysantes.


Quand ce nouveau roman de Joël Dicker est sorti, je n'avais pas grande envie de le lire. J'avais déjà lu  trois romans de l'auteur et avais trouvé trop de ressemblances dans la construction des récits, qui, certes, m'avaient bien tenu en haleine mais dans un schéma répétitif.

Et puis la période de l'été venant, je me suis lancé dans sa lecture, et ce pour mon plus grand bonheur. 

Le romancier a su se réinventer avec cette histoire de braquage qui est captivante, car sans cesse avec des retournements tous très inattendus, et ce jusqu'à la fin. 


Selon son habitude, nous faisons fréquemment des retours en arrière. 

Mais pour le reste, il n'a pas utilisé les mêmes "ingrédients" que d'habitude, ceci dit sans vouloir être péjoratif. En somme il s'est renouvelé pour un très bon suspens psychologique.


Et puis, j'ai eu envie de retrouver le commissaire Maigret et me suis plongé dans un roman de Georges Simenon publié en 1931 : "La nuit du carrefour."

Nous voilà immergés dans la France des années 1930 (presque un siècle déjà !), plus précisément en région parisienne dans un lieu-dit nommé "Le carrefour des veuves" où se trouvent trois maisons.

Le cadavre d'un diamantaire est retrouvé dans le garage de Carl Andersen mais au volant de la voiture de son voisin.

Libre à chacun de mettre l'acteur de son choix dans la peau de l'inspecteur Maigret : Bruno Crémer, Jean Richard, Jean Gabin ou autres.



J'ai poursuivi avec un auteur que je ne connaissais pas : Olivier Bal et son roman "Roches de sang" présenté par Libération comme "un superbe western crépusculaire"

Cela commence par un milliardaire serbe assassiné à Londres avec le message "Ché la mia ferita sia murtale" (Que ma blessure soit mortelle !). D'autres meurtres suivront…

L'on va vite comprendre que les victimes d'aujourd'hui sont des crapules reliées à une histoire qui s'est déroulée vingt ans plus tôt en Corse…

Double temporalité pour ce polar efficace avec une histoire de frères, des braquages en mer près de la Corse et une vengeance ourdie mais par qui ? 



Finissons avec un gros polar très efficace signé de Céline Denjean : Précipice

Même si le thème du secret enfoui vingt ans plus tôt et qui ressurgit n'est pas nouveau, le récit est prenant, alerte et bien mené.

Idéal pour une lecture estivale !




J-C Togrége

18/07/2024

vendredi 5 juillet 2024

LES ROMANS DE TIFFANY MC DANIEL

 LES ROMANS DE TIFFANY MC DANIEL


Grâce aux conseils d'une libraire, j'ai découvert une autrice américaine contemporaine de très grande qualité que je ne connaissais pas : Tiffany Mc Daniel.

L'écriture est belle, riche et poétique, les histoires et personnages sortent de l'ordinaire : tout pour faire le bonheur du lecteur  !


Ma découverte commença avec "L'été où tout a fondu".

Un récit qui surprend dés le début avec une petite annonce passée par le procureur Autopsy Bliss pour inviter le diable à lui rendre visite. 

Et alors se présente Sal un jeune garçon noir aux yeux verts, vêtu pauvrement, qui se présente comme tel.

Le fils du procureur, Fielding, sympathise très vite avec Sal. Ils ont à peu près le même âge, 13 ans.

Mais voilà qu'il se passe des choses par ordinaires dans la ville. La suspicion, la peur de l'étranger, le rejet s'installent. La violence est sous-jacente.

Cette histoire se déroule à Breathed dans l'Ohio en 1984. 

Des décennies plus tard, le narrateur est encore marqué par ce qui s'est passé cette année-là.

Un roman contre l'obscurantisme, le rejet de celui qui est différent, l'hystérie des foules menées par des orateurs de mauvaise augure.


Encore plus fort et encore plus beau : Betty

Cet autre roman a remporté de nombreux prix littéraires dont le Prix America du meilleur roman de 2020.

Là aussi l'intrigue se déroule à Breathed dans l'Ohio. 

C'est l'histoire d'une enfant dont la mère est blanche et le père cherokee, ce qui place cette famille au ban de la société de l'époque. Nous nous trouvons dans les années 50/60 du XXème siècle dans une Amérique raciste.

Betty a tout du physique d'une petite Indienne, ce qui lui vaut d'être rejetée  y compris à l'école. Heureusement, son père est un homme solaire, un poète à sa façon qui aime et comprend la nature.



C'est l'histoire d'une enfance difficile, de la perte de l'innocence, et malgré tout ce que Betty vivra de douloureux, le récit reste lumineux, à l'image de ce qui fera d'elle une femme forte.

Il y a bien longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi captivant et beau. Beau alors qu'il y a de la misère, de la violence, de la haine, c'est cela le talent de cette autrice. 

Bien que l'ayant emprunté en bibliothèque, ce roman est si fort que je l'ai acheté pour le relire, certes, mais aussi pour le prêter.

Découvrir un tel livre, cela ne pouvait que déclencher mon enthousiasme jamais blasé de lecteur !

Bonne lecture

J-C Togrège
05/07/2024