mercredi 14 novembre 2018

LIVRE /// STATION ELEVEN - EMILY ST JOHN MANDEL "Parce que survivre ne suffit pas !"

STATION ELEVEN
EMILY ST. JOHN MANDEL



Des romans ou des films post apocalyptiques, vous allez me dire que ce n'est pas nouveau, que vous connaissez. Un fléau survient (pandémie guerre nucléaire ou autre), la civilisation s'écroule et des petits groupes tentent de survivre dans un monde sans foi ni loi.

En commençant ce roman, j'ai pensé à celui de Stephen King "le Fléau" mais ce ne fut que passager car le traitement du sujet est très différent.

Et puis quelle idée géniale que d'imaginer une troupe "la Symphonie Itinérante" qui sillonne les routes pour aller jouer des pièces de Shakespeare et donner des concerts classiques ! C'est l'Art qui sauve l'humanité !


N'attendez pas de ce récit des batailles, du sang, de la vengeance en pagaïe ! L'auteur n'est pas dans ce registre, même si ces éléments s'y trouvent. Nous ne sommes pas dans un thriller.

Le devenir des survivants est passionnant, d'autant que les allers-retours fréquents dans le passé nous les montrent dans leur vie d'avant quand il suffisait d'appuyer sur un bouton pour avoir de la lumière ou d'ouvrir un robinet pour que l'eau coule. Au fur et à mesure, nous comprenons les liens entre les personnages, jusqu'à ce prophète fêlé qui se dit être "la lumière".
 
L'art est partout dans le roman, à travers un roman graphique "Station Eleven"qui est l’œuvre d'un des personnages et aussi par ce musée réunissant les objets d'avant la catastrophe (ordinateur, téléphone etc).

Ce livre parle des grands sujets de la vie : la mémoire, le temps, l'art, les choix d'une vie...

"La Symphonie itinérante quitta l'aéroport par une matinée de septembre ensoleillée. La troupe y étai restée cinq semaines, à se reposer et à effectuer des réparations sur les caravanes, à jouer du Shakespeare et de la musique en alternance, un soir sur deux, et ils laissèrent dans leur sillage une gueule de bois orchestrale et théâtrale. Cet après-midi-là, Garett fredonna un concerto brandebourgeois pendant qu'il travaillait dans les jardins, Dolorès récité à mi-voix des passages de Shakespeare  pendant qu'elle balayait le hall, les enfants s'exercèrent à l'escrime avec des bâtons. Clark se retira dans la musée et donné un coup de plumeau sur ses objets en pensant aux membres de la Symphonie qui s'éloignaient le long de la côte, emportant leur Shakespeare, leurs armes et leur musique."

Bonne et belle lecture

JC Togrège
15/11/2018

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