TROIS SAISONS D'ORAGE
CÉCILE COULON
29 ans et déjà 9 romans !
Surprenant, non comme certains sont précoces ?
Cela laisse pantois...
Des passages télé intéressants dénotant un esprit vif et futé au terme duquel je me disais : ah oui, il faut que je la lise !
Et avec cela, Céline Coulon ne donne même pas l'impression d'avoir la grosse tête.
Autant d'arguments pour vouloir en savoir plus en la lisant !
Au hasard, j'ai acheté "Trois saisons d'orage" paru en 2016 et qui a obtenu le prix des libraires en 2017.
J'ai tout d'abord été surpris, très agréablement, par son style d'écriture bien loin de ce qui se fait actuellement. C'est écrit dans une langue plutôt classique avec des chapitres comportant des titres. Rien de vieillot, non ce n'est pas ça non plus, mais plutôt un goût littéraire certain pour ce qui est bien écrit, comme quelqu'un d'épris pour la langue française. Et quel bien cela fait de ne pas y trouver à chaque page des termes anglais pour faire soit prétentieux soit dans le coup !
Dans le récit, l'on ne sait pas d'abord où l'on va. Céline Coulon nous présente des lieux (un petit village perdu, des falaises, une carrière où travaillent les "fourmis blanches") et des personnages sur trois générations.
Tout s'agence petit à petit, l'on sent la tension monter lentement, l'on pressent un drame mais lequel... Et puis il y a un secret, une passion interdite, réprimée mais stop je m'arrête là.
La nature y joue un rôle très important, elle y est à la fois magnifique et hostile.
Cécile Coulon a vécu son enfance dans un village, l'on ressent bien son amour pour la campagne et la nature. Ce n'est pas une enfant de la ville décrite comme froide et conquérante.
Il y a de très beaux personnages tant masculins que féminins, certains savent ce qu'ils veulent, d'autres ont des failles. Il y a aussi l'inattendu qui survient contre lequel il est difficile de lutter.
Il y a quelques imbéciles aussi, c'est la vie.
Je finirai en disant que j'ai fini ce roman vers 3h du matin et que depuis les personnages me restaient en tête. Il fallait vite en dire quelques lignes !
Extraits : "Les hommes, pourtant, estiment pouvoir dominer la nature, discipliner ses turbulences, ils pensent la connaître. Ils s'y engouffrent pour la combler de leur présence, en oubliant, dans un terrible excès d'orgueil, qu'elle était là avant eux, qu'elle ne leur appartient pas, mais qu'ils lui appartiennent. Elle peut les broyer à la seule force de sa respiration, elle n'a qu'à frémir pour qu'ils disparaissent."
"Au début, l'immensité des lieux protégeait les habitants des regards extérieurs. Néanmoins, si vous donniez un coup de pied dans un caillou au bord d'un chemin désert, quelqu'un demandait le lendemain matin :
- Alors, toujours en colère ?"
Allez savoir pourquoi, le "climat" du livre m'a fait pensé à des romans de François Mauriac.
Bonnes et belles lectures !
J-C Togrège
17/09/2019
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