Republication d'une chronique de 2012
Contrairement à mes habitudes, j'ai livre ce livre après en avoir vu l'adaptation cinématographique, alors que tout lecteur le sait, on lit d'abord le livre et ensuite on peut en voir le film.
Et encore, pour autant que le choix des acteurs corresponde plus ou moins à ce que notre imaginaire en avait fait. C'est ainsi que je n'ai jamais voulu regarder "Fanfan", car je ne pouvais pas imaginer l'actrice choisie pour le rôle.
A chacun son adaptation personnelle, c'est l'une des forces de la lecture. L'on fait son casting soi-même !
J'ai fait exception en me plongeant dans le roman de Tatiana de Rosnay tant je voulais de nouveau côtoyer les deux personnages féminins principaux, Sarah et Julia. Deux personnalités riches au destin hors du commun qui sont restées dans ma mémoire.
D'un côté, Sarah, une petite fille d'une dizaine d'années qui enferme à clef son petit frère dans un placard lors de la rafle du Vél d'hiv, à Paris en juillet 1942. C'est la police française qui l'arrête, elle et sa famille; elle devrait vite pouvoir rentrer chez elle, voilà ce qu'elle croit. Elle ne peut absolument pas imaginer dans quelle tragédie elle va plonger.
De l'autre, 60 ans plus tard, Julia (parfaitement jouée par Kristin Scott Thomas), journaliste américaine vivant en France, est chargée de faire un reportage sur cette rafle du Vél d'hiv.
Les deux récits se déroulent parallèlement dans le roman, nous passons de l'un à l'autre au fil des chapitres. Ce découpage ajoute à l'intérêt du roman car les deux histoires vont s'imbriquer et lever des secrets familiaux, des non-dits. Plus rien ne sera comme avant.
Un épisode peu glorieux de la France est abordé par ce récit à deux voix servi par un style fluide, direct, efficace.
Cette fois-ci, ce n'est pas qu'un roman que je vous recommande mais également le film qu'en a fait Gilles Pasquet Brenner.
Bonne lecture
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