lundi 9 janvier 2017

LIVRE /// LA FIN DE LA NUIT DE FRANCOIS MAURIAC


LA FIN DE LA NUIT
FRANCOIS MAURIAC


Cela faisait bien une semaine que je passais d'un livre à un autre, sans les finir, comme en état de manque d'un roman qui m'embarquerait vraiment en voyage dans son monde. Tout dépendant à la lecture sait combien cela attriste de picorer ainsi sans trouver ce qui nous emmène ailleurs.

Et puis, en regardant ma PAL, je tombais sur un poche acheté d'occasion " La fin de la nuit" de Mauriac. En regardant la 4ème de couverture, je vis qu'il s'agissait de la suite de "Thérèse Desqueyroux" ! J'ignorais totalement que ce personnage si attachant et énigmatique avait repris vie dans ce roman publié en 1935 et me jetai avidement dessus.

Nous retrouvons Thérèse, en femme vieillissante et malade à Paris, mais toujours avec son esprit acéré et transgressif. Elle a toujours son don d'observation, son aptitude à déceler la médiocrité, la bien pensance, la bassesse.

Elle vécut libre à Paris et se trouve maintenant malade cardiaque. Elle souffre de la solitude et traine en elle comme un boulet cette tentative d'empoisonnement de son mari pour lequel elle eut un non lieu alors que coupable. Mais rappelons-nous,  à l'époque, la famille avait voulu sauvé les apparences.

Sa fille,  Marie - 17 ans, qu'elle n'a pas vue depuis plusieurs années, vient la trouver à son domicile pour lui demander de l'aide dans une histoire d'amour...

Et alors, lecteur heureux, je fus de nouveau comme "envahi" par la profondeur psychologique, l'âme torturée du personnage et la beauté classique du style de Mauriac.


Extrait :

" Durant ses insomnies, Thérèse errait en pensée sur ce champ de bataille, retournait les cadavres, cherchait un visage encore intact. Combien en restait-il dont le souvenir fût pour elle sans amertume ? Il avait fallu bien peu de temps à la plupart de ceux qui l'avaient aimée, pour découvrir en elle cette puissance de destruction. Seuls, l'aidaient encore les êtres qu'elle n'avait fait qu'entrevoir, qui s'étaient avancés sur le bord de sa vie, de ceux-là seulement elle pouvait attendre une consolation : des inconnus rencontrés une nuit et jamais revus..."


Bonne et belle lecture

JC Togrège
09/01/2017


PS : j'ai remis dans mon blog ma chronique de 2013 sur Thérèse Desqueyroux

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