LE CIEL ATTENDRA
DE MARIE-CASTILLE MENTION-SCHAAR
avec Sandrine Bonnaire, Noémie Merlant, Clotilde Courau, Naomie Amerger, Zinedine Soudem
DE MARIE-CASTILLE MENTION-SCHAAR
avec Sandrine Bonnaire, Noémie Merlant, Clotilde Courau, Naomie Amerger, Zinedine Soudem
Bonjour amis du cinéma,
Par ce film, nous suivons le parcours de deux jeunes filles
prises dans les filets de la radicalisation djihadiste via Internet. Deux jeunes filles, en quête d’idéal,
vont se faire piéger.
Pour Sonia 17 ans, après un départ manqué pour la Syrie, vient
le moment où sa famille se mobilise pour la sortir de son embrigadement. Issue
d’une famille mixte (mère européenne, père d’origine arabe), elle rejette tout,
voyant le diable partout. Autant le père est abasourdi, en colère et se sent
impuissant, autant la mère jouée par Sandrine Bonnaire ne lâche pas.
Quant à Mélanie 16 ans, sans lien au départ avec l’Islam, ce
sont les étapes progressives de la radicalisation qui commencent par une
conversation anodine sur internet, le fait de tomber amoureuse de celui qu’elle
appellera son « Prince », et de perdre au fur et à mesure toute
autonomie de réflexion. Sa mère jouée par Clotilde Courau ne s’apercevra que
trop tard de la situation.
Ce film, proche du documentaire par certains aspects, ne
mise pas sur des histoires romancées mais sur la présentation le plus objective
possible de ce qui se passe chez ces jeunes filles prêtes à tout abandonner
pour aller en Syrie. Elles sont persuadées d’avoir enfin les yeux ouverts, l’esprit
libre, la conscience du mal partout présent en Occident, alors qu’elles ont
perdu toute liberté de discernement.
La détresse des parents est très bien montrée à travers des
ateliers de paroles auxquels ils participent et qui sont animés par Dounia
Boujar où elle joue son propre rôle de Directrice du CPDSI (Centre de
prévention contre les dérives sectaires liées à l’Islam).
La force de la réalisatrice, c’est de s’être appuyée sur de
nombreux témoignages de jeunes, ce qui fait que le film sonne juste. C’est joué
et présenté avec sobriété, ce qui en rend la réflexion plus pointue.
Le hasard fit que dans l’émission « Salut les terriens »,
nous vîmes le témoignage d’une jeune femme, Henda Ayari, ex salafiste,
expliquant l’enfer que fut le sien pendant de nombreuses années, qu’elle
raconte dans son livre « j’ai choisi d’être libre »
Un film qui fait réfléchir sur un sujet tragique.
Cinéphilement vôtre
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